Les récentes violences dans le Nord-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), suscitent une vive inquiétude à l’international.
La France condamne les récents affrontements dans le Nord-Kivu et se dit très préoccupée par la prise de Masisi Centre, qui constitue une rupture du cessez-le-feu conclu le 31 juillet 2024 dans le cadre du processus de Luanda. Dans une déclaration dont une copie est parvenue à notre rédaction, Paris fustige le fait que ces événements compromettent les efforts de paix essentiels conduits par l’Angola dans le cadre du processus de Luanda, auquel la France réitère son soutien afin de trouver une solution durable au conflit. Elle encourage les parties à mettre en œuvre sans tarder les engagements pris dans ce cadre et appelle au retrait des troupes rwandaises de la République Démocratique du Congo et à la mise en œuvre du plan de démantèlement des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
La France réaffirme son attachement à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la RDC. Alors que la crise actuelle entraîne de graves conséquences humanitaires, la France appelle l’ensemble des groupes armés dont le M23 à déposer les armes et à reprendre le dialogue pour mettre un terme aux violences et protéger les populations civiles.
Rappelons que Masisi Centre, le chef-lieu du territoire de Masisi (Nord-Kivu) a été repris par les FARDC soutenus par les miliciens locaux « Wazalendo », mercredi 8 janvier 2025, après d’intenses combats contre les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise. La coalition gouvernementale a été délogée de Masisi Centre samedi 4 janvier 2025 par les rebelles qui avaient occupé également d’autres localités telles que Katale et Lushebere.
Sur terrain, les affrontements violents se poursuivent entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
La communauté internationale déplore la dégradation de la situation sécuritaire et les avancées de la rébellion soutenue par le Rwanda et réitère son appel pour le retour des discussions autour du médiateur angolais.
La Gazette du Continent.