En ce jeudi 15 août 2024, le ciel de Limoges a accueilli une nouvelle étoile. Denis Ilolo, ambassadeur des nuits enchantées, a quitté notre monde, emportant avec lui les échos d'une époque dorée...
Comme un dernier accord de guitare qui s'évanouit dans la nuit, Ilolo nous laisse, et avec lui s'envole un pan entier de notre histoire. Cette bibliothèque vivante, gardienne des secrets de Kinshasa et des mystères de Paris, a fermé ses portes pour toujours...
Ami des grands noms de la rumba congolaise, il était le fil d'or tissant le lien entre Papa Wemba, Bozi Boziana, Djoniko, Mavuela et Niarckos. Leurs chansons, désormais, résonnent comme des épitaphes : "Kalala tozalaki na kin bango bawuta nord ekoma ngai na quartier mundeler ngulu makambu ebele Ilolo makambu eleki," chantait Papa Wemba, sa voix aujourd'hui teintée de mélancolie...
Et Mavuela, dans "Bana Kin", semble maintenant lui faire ses adieux : "Ilolo na Mécano bosimba la fania makasi, nzoto mosika kasi makani se na bino bokende boteya pona kombo ya lokole"...
J'ai eu le privilège de m'abreuver à cette source de sagesse et d'histoires. Aujourd'hui, je me sens comme un enfant ayant perdu son conteur préféré, cherchant en vain la fin d'une histoire qui restera à jamais inachevée...
À la famille Ilolo et à ses amis proches, nos cœurs battent à l'unisson du vôtre. Que vos souvenirs de lui soient comme une douce mélodie apaisant votre chagrin...
Le rideau est tombé sur l'une des plus belles scènes de l'histoire de Paris et de Kinshasa. Le spectacle continue, mais plus jamais il ne sera le même... !
Albert Toussaint
