L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) et l’Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et la Réinsertion (IPDHOR) sont extrêmement préoccupées par les actes d’intimidation et menaces de mort proférées contre le défenseur des Droits de l’homme, Martin Mwamb Nawej, de la part des responsables de la Commission Spéciale, des FARDC et de la Police Nationale Congolaise basés à Fungurume, dans la province de Lualaba.
Martin Mwamb Nawej, Coordonnateur de l’organisation de la société civile dénommée « L’Action pour le Développement Intégral et Durable (ADID) », est un acteur engagé dans la promotion et la défense des droits de l’homme dans le secteur minier, en République Démocratique du Congo. Il est aussi membre de la Commission spéciale mise en place par Madame Fifi Masuka, Gouverneure de la Province de Lualaba, pour créer une zone d’interdiction destinée à préserver la vie des habitants et l’environnement entre l’usine 30K et le quartier Manomapia, à Fungurume. Ladite commission a aussi pour mission de définir les conditions de délocalisation et d’indemnisation des personnes affectées par l’usine 30K de Tenke Fungurume Mining.
A la suite des décisions octroyant aux victimes des modiques sommes d’argent à titre d’indemnisation de leurs maisons, champs et arbres fruitiers et les actes de corruption qui ont emmaillé les travaux de la Commission Spéciale, Martin Mwamb Nawej avait refusé de signer les procès-verbaux et s’était opposé à prendre l’argent de corruption lui proposé.
Depuis son refus de signer les procès - verbaux, il fait l’objet des menaces de mort et des visites nocturnes de la part des bandits ou des agents de sécurité pour le contraindre à signer.
Face à ce qui précède, nos organisations demandent au Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur de prendre des mesures nécessaires pour assurer la sécurité de Mwamb Nawej et sa famille, d'instruire les éléments de la Police Nationale Congolaise basés à Fungurume de s’abstenir de tout acte d’intimidation contre Martin Mwamb Nawej et sa famille.
A la Gouverneure de Lualaba, il lui est demandé de dissoudre la commission mise en place pour assurer la délocalisation des habitants du quartier Manomapia, à Fungurume, pour violation des principes de transparence et d’intégrité ; d'engager des enquêtes administratives sur les menaces de mort et actes de corruption qui sont dénoncés contre Tenke Fungurume Mining et autres membres de la commission Spéciale.
La Gazette du Continent.