La crise humanitaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, a déclaré le nouveau directeur régional du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour l’Afrique centrale, Eric Perdison, le 31 octobre lors d'une conférence de presse à Goma dans la province du Nord-Kivu. M.
Perdison a exprimé sa profonde préoccupation après sa visite des camps de déplacés de Bulengo et Luashi, où des milliers de Congolais vivent dans des conditions précaires. Le PAM se dit déterminé à intensifier ses efforts pour atténuer la souffrance des déplacés qui ont fui les violences du conflit opposant les Forces Armées de la RDC (FARDC) aux rebelles du M23.
Eric Perdison a souligné que son déplacement en RDC était prioritaire, en raison de la gravité de la situation humanitaire marquée par un nombre croissant de déplacés, aujourd'hui estimé à plus de cinq millions. La majorité de ces déplacés vivent dans des camps sous des abris de fortune, manquant de ressources alimentaires et sanitaires de base. Le PAM prévoit de renforcer ses opérations de distribution de vivres et de fournir une assistance médicale pour améliorer les conditions de vie de ces familles vulnérables. Le directeur régional a également rappelé les efforts du PAM pour mobiliser davantage de fonds auprès de la communauté internationale. Selon lui, des ressources supplémentaires sont essentielles pour répondre aux besoins croissants de ces déplacés qui continuent d'affluer vers les camps. La situation sanitaire et nutritionnelle des enfants dans les camps est particulièrement préoccupante, nécessitant une intervention urgente.
Outre l’assistance alimentaire, le PAM envisage d’étendre ses programmes de soutien psychosocial et de formation aux activités génératrices de revenus pour favoriser l’autonomie des déplacés. Eric Perdison a également encouragé la collaboration avec d’autres agences humanitaires présentes sur le terrain afin d'optimiser l'impact des interventions.
M. Perdison a enfin rappelé la nécessité d’une solution durable au conflit dans l'est du pays, indiquant que l’aide humanitaire, bien que cruciale, reste une réponse temporaire. Il a exprimé l’espoir que les acteurs impliqués dans la crise privilégient le dialogue pour instaurer une paix durable.
Magloire Mutulwa