L’Institut de recherche en droits humains (IRDH) que dirige Me Hubert Tshiswaka suit avec intérêt les déclarations du ministre d'Etat, ministre de la Justice et Garde des Seaux, Constant Mutamba Tungunga, visant à « redresser la Justice » de la République Démocratique du Congo (RDC).
Me Hubert Tshiswaka Masoka, avocat au Barreau de Lubumbashi et Directeur Général de l’IRDH a publié cette réflexion sur son compte In le 12 août 2024 depuis la ville de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.
La dernière en date porte sur l’instruction qu’il aurait reçue du chef de l’Etat « d’exhumer des cadavres des placards de la Justice ». Il fait référence à la dernière interview du chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi en séjour médical à Bruxelles en Belgique.
En effet, outre l’intention de réformer l’appareil judiciaire, le ministre avait parlé de grandes affaires judiciaires, notamment celles portant sur (i) le nouveau renvoi des dossiers des crimes graves devant la Cour pénale internationale (CPI) ; (ii) les rapports de l'IGF sur la corruption des trois dernières années ; (iii) la lutte contre les détournements et les blanchiments de capitaux ; (iv) la fermeture des églises et des ASBL, conformément a la loi ; et (v) le désengorgement des centres pénitentiaires de la République.
Me Hubert Tshiswaka étale les différents détournements et faits de corruption dans la province du Haut-Katanga notamment le détournement des décomptes finaux et pensions de retraite par les entreprises CNSS, Gécamines, SNCC, Sodimico et Sogetel ; détournement des redevances minières versées par Somika et CDM, pour la construction de la Route Kipopo – Poleni (Quartier Tshamalale, Commune Annexe de Lubumbashi) ; corruption à la Mairie de Lubumbashi, dans l’affaire de délocalisation du dépotoir CRAA, Quartier Kasapa, Commune Annexe ; corruption dans l’affaire de la pollution aggravée par les entreprises Chemaf et Ruashi Mining, dans la Commune Ruashi.
L'IRDH rappelle que ces dénonciations, cadavres dans les placards du Haut-Katanga, datent de plusieurs années.
Sur plus de 3.000 pensionnés, victimes des entreprises publiques, plus de 2.000 sont déjà morts, sans jamais recouvrer leurs droits.
Les fonds de la construction de la route Kipopo - Poleni ont été déboursés intégralement depuis septembre 2019, mais les travaux sont à l’abandon.
Le dépotoir public de la Cellule CRAA, Quartier Kasapa cause une épidémie cutanée passée sous silence par la Mairie de Lubumbashi.
Les diverses maladies pulmonaires que causent la pollution des entreprises Chemaf et Ruashi mining sont banalisées, au détriment de la population de la Commune Ruashi.
La Gazette du Continent