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France : 11 morts dans l'incendie d'un gîte accueillant des handicapés en Alsace

France : 11 morts dans l'incendie d'un gîte accueillant des handicapés en Alsace

Un incendie s'est déclaré mercredi matin dans un gîte accueillant des personnes handicapées à Wintzenheim, dans le Haut-Rhin faisant onze morts. Il s'agit du sinistre le plus meurtrier enregistré en France depuis l'incendie d'un bar à Rouen en 2016.

L'incendie d'un gîte de vacances accueillant des handicapés mentaux légers a fait 11 morts mercredi 9  août, à l'aube près de Colmar, soit le bilan le plus meurtrier en France depuis sept ans.

"Je confirme 11 victimes", a déclaré la vice-procureure de Colmar Nathalie Kielwasser, lors d'un point presse sur les lieux du drame. "L'origine serait vraisemblablement pour le moment un feu qui a couvé", a-t-elle précisé, sans qu'il soit possible "à ce stade" de déterminer "les causes de ce feu couvant". 

Les victimes ont été retrouvées à l'étage ainsi que dans une mezzanine effondrée. Certaines personnes présentes à l'étage ont pu sortir mais pas toutes, avait détaillé plus tôt le lieutenant colonel Philippe Hauwiller, commandant de l'opération de secours. Le sinistre est le plus meurtrier enregistré en France depuis l'incendie d'un bar à Rouen en 2016.

Les pompiers ont été alertés vers 6 h 30 pour ce bâtiment situé au lieu dit La Forge, un hameau entouré de collines vertes. "On a été réveillés par notre fils très tôt. En sortant, on a vu un panache de fumée énorme", a témoigné à l'AFP une voisine, Solange Halter, 61 ans.

Florine, une voisine de 23 ans qui ne veut pas donner son nom de famille, raconte avoir vu "un gros nuage de fumée, de grosses flammes". "Face à cette tragédie, mes pensées vont aux victimes, aux blessés, à leurs proches", a écrit le président Emmanuel Macron sur le réseau social X (ex-Twitter).

La Première ministre Élisabeth Borne a quant à elle exprimé "toute (sa) tristesse et (sa) solidarité" devant ce "drame épouvantable". La cheffe du gouvernement et la ministre des Solidarités qui l'accompagnait, Aurore Bergé, ont entendu apporter tout leur "soutien aux familles, aux victimes et aux forces de secours et de sécurité", en disant s'assurer "du bon accompagnement, de la bonne prise en charge de toutes les victimes et de toutes les familles des victimes".

Dix-sept évacués

Le bâtiment accueillait pour les vacances deux groupes d'adultes en situation de handicap, encadrés par deux associations, a précisé la préfecture du Haut-Rhin. Parmi elles, une association de Nancy du nom d'Oxygène vacances adaptées, qui n'a pas souhaité communiquer.

Le secrétaire général de la préfecture du Haut-Rhin, Christophe Marot, a précisé que 28 personnes se trouvaient sur place au moment du sinistre et que seules 17 d'entre elles ont été évacuées.

"On dénombre une personne en urgence relative évacuée vers l'hôpital et une personne choquée", selon la préfecture.

Le bâtiment à colombages de style alsacien a été le théâtre d'un "embrasement généralisé", selon les pompiers. C'est la propriétaire du gîte, habitant à proximité, qui a donné l'alerte à 6 h 33. Les pompiers sont arrivés sur place à 6 h 45, selon Christophe Marot.

Les occupants "surpris en plein sommeil"

L'adjoint au maire, Daniel Leroy, arrivé sur place vers 7 h, a rapporté qu'il "n'y avait déjà plus rien". "Le bâtiment était entièrement consumé dans sa partie haute, la toiture était complètement effondrée", a-t-il dit. Selon lui, les occupants ont été "surpris en plein sommeil, tout le monde dormait".

Le gîte, qui se trouve sur un terrain fermé avec plusieurs bâtiments, "fonctionne depuis plusieurs années sans problème", a-t-il remarqué. En milieu de journée, les ruines continuaient à dégager de la fumée, surplombées par des pompiers dans une nacelle.

Le toit a été détruit par les flammes et au premier étage, l'armature en bois, carbonisée, est visible. D'autres pompiers déblayent le sinistre.

Les personnes manquantes sont un encadrant et dix adultes handicapés mentaux légers, a précisé Christophe Marot, disant n'avoir "aucun élément" sur les causes du sinistre. Une enquête judiciaire a été confiée à la vice-procureure de la République de Colmar, Nathalie Kielwasser, a-t-il dit.

Dès l'alerte, le Codis (centre opérationnel départemental des services d'incendie et de secours) a déployé 76 sapeurs-pompiers, quatre fourgons incendie, quatre ambulances, un poste médical avancé et trois échelles pour circonscrire l'incendie et assurer la prise en charge des victimes, a spécifié la préfecture. Quarante militaires de la gendarmerie sont également mobilisés.

Le bâtiment est une ancienne grange rénovée en gîte de 500 m2 avec deux étages et des combles, selon les pompiers.

 

La Gazette du Continent avec AFP / France 24

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