Le 11 novembre 2004 disparaissait Yasser Arafat, le symbole de la lutte palestinienne

Le 11 novembre 2004 disparaissait Yasser Arafat, le symbole de la lutte palestinienne

Abou Ammar (nom de guerre de Yasser Arafat) rendait l’âme le 11 novembre 2004 en France.

Le leader historique des Palestiniens était soigné à l'hôpital militaire de Percy, dans la localité de Clamart, à l'ouest de Paris.

C’est le médecin général Christian Estripeau, porte-parole du service de santé des armées, devant une cohorte de journalistes aux aguets devant les portes de l’hôpital Percy, qui a annoncé dans un bref communiqué la mort de Yasser Arafat : « M. Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne, est décédé à l’hôpital d’instruction des armées Percy, à Clamart, le 11 novembre, à 3 h 30 ».

Il était confiné depuis décembre 2001 à la Mouqataa, son quartier général de Ramallah (Cisjordanie), par Israël. Ces conditions étaient éprouvantes, il vivait sans eau courante, sans électricité.

Le 27 octobre 2004, ses proches collaborateurs constatent une brusque détérioration de son état de santé, des médecins tunisiens, égyptiens et jordaniens seront dépêchés d’urgence à son chevet. Ils suggèrent son évacuation pour la France, le président Jacques Chirac donne son accord, la Jordanie affrète le 29 octobre deux hélicoptères pour son transfert vers Paris.

Dès les premiers soins en France, l’hypothèse de l’empoisonnement sera vite écartée, grâce aux soins intensifs, son état s’est amélioré pendant quelques jours ; les palestiniens croient à un début de guérison. Mais, subitement le 3 novembre, Yasser Arafat sombre dans un coma de plus en plus profond, après une brusque dégradation de son état de santé et meurt quelques jours après.

Sa mort a toujours été entourée de mystères, et des circonstances non élucidées, les zones d’ombre persistent.

Sa disparition avait alimenté des soupçons d'assassinat, aucune autopsie n’avait été réalisée à sa mort, conformément au souhait originel de sa veuve.

Nombre de Palestiniens accusent Israël de l'avoir empoisonné, ce que l'Etat hébreu a toujours nié. Souha Arafat, la veuve du dirigeant historique palestinien, a toujours privilégié la thèse de l’assassinat.

Sa dépouille sera rapatriée à la Mouqataa, pour son inhumation le 12 novembre, entouré d'une foule énorme de Palestiniens.

Né le 24 août 1929 en Égypte au Caire, Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qudwa al-Husseini demeura aux yeux du monde comme l’incarnation de la lutte pour la Palestine.

 

Jean-Claude Mass Mombong

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