Violents affrontements dans le territoire de Rutshuru, population en fuite

Violents affrontements dans le territoire de Rutshuru, population en fuite

La matinée du lundi 11 novembre 2024 a été marquée par des affrontements violents dans le groupement de Bukombo, dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Depuis 5 heures du matin, des échanges de tirs ont opposé des groupes armés locaux dits "Wazalendo" aux rebelles du M23.

Une situation qui a plongé plusieurs villages de la région dans une atmosphère de tension.
Les combats, qui se sont intensifiés autour de trois axes principaux, à savoir Kizimba, Bishusha et Rushekera, ont provoqué des détonations qui résonnaient dans toute la zone. Selon des sources locales, les habitants de ces villages ont été contraints de fuir leurs foyers, craignant pour leur sécurité. La société civile du secteur, jointe par téléphone, décrit une population en détresse et en proie à la psychose.
Ces affrontements s’inscrivent dans un contexte de rivalités accrues entre les groupes armés locaux et les forces rebelles dans cette partie de Rutshuru. Les combats de ce lundi font suite à d’autres affrontements observés la veille, dimanche 10 novembre, près de la rivière Luholu, à un kilomètre de Mpeti, dans le groupement de Kisimba, territoire de Walikale. Le retrait des Forces armées de la RDC (FARDC) vers Pinga Centre, à 18 kilomètres de Mpeti, semble avoir laissé le champ libre aux hostilités selon une source locale, une hypothèse non confirmée par les Forces Loyalistes.
Face à l'ampleur des violences et au manque de sécurité, la société civile appelle à une action urgente des autorités pour assurer la protection des civils et rétablir le calme. Les autorités locales n'ont cependant pas communiqué le bilan officiel de ces affrontements, laissant la population dans l'incertitude.
La situation humanitaire dans le territoire de Rutshuru devient de plus en plus préoccupante, alors que les déplacements forcés des populations augmentent. Des dizaines de familles ont dû se réfugier dans des zones voisines, sans accès à des ressources essentielles.
Les observateurs appellent à une médiation immédiate entre les parties belligérantes pour stopper les violences et assurer un retour progressif de la population dans leurs villages.

La Gazette du Continent

La Gazette logo

Newsletter

Inscrivez-vous pour ne rien rater