Ce vendredi 8 novembre 2024, trois corps sans vie ont été découverts dans la chefferie de Bwisha, située dans le territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu située à l'Est de la République Démocratique du Congo.
Les victimes, des civils de la localité de Kiseguro, auraient été tuées par arme blanche et arme à feu. Selon les habitants de la région, les corps ont été retrouvés dans une zone isolée par des passants se rendant aux champs.
D'après des sources locales, les victimes auraient été enlevées de leurs domiciles au début de la semaine par des individus armés, avant d’être tuées dans des circonstances qui demeurent inconnues. Cette découverte macabre alimente les craintes d'une population qui subit quotidiennement l'insécurité due à la présence des groupes armés actifs dans cette zone.
Ces violences s'inscrivent dans le climat de conflit qui oppose les rebelles de la coalition Alliance Fleuve Congo-M23, qui contrôlent certaines zones de Rutshuru, aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Depuis le 3 novembre 2024, environ onze personnes auraient été tuées dans cette région en proie à des affrontements continus, ajoutant à l'inquiétude des habitants qui réclament une intervention des autorités.
Ce climat d'insécurité pousse de nombreux civils à fuir leurs habitations, tandis que les autorités tardent à déployer des forces de sécurité dans ces zones sensibles. Des leaders communautaires interpellent le gouvernement pour qu’il mette en place des mesures de protection accrues pour les populations vulnérables de cette région.
Les tensions persistantes entre les différents groupes rebelles et l'incapacité des forces de sécurité à protéger efficacement les populations alimentent la frustration des habitants, exacerbant la crise humanitaire dans cette région du Nord-Kivu.
Magloire Mutulwa
