La province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo est confrontée à des affrontements armés et à l'insécurité depuis plus de trois décennies, en particulier dans sa partie orientale. Les combats entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), accusés d'être soutenus par le Rwanda via son armée Rwanda Defense Force (RDF), ont repris pour le troisième jour consécutif dans les collines entre les groupements de Kanyabayonga et Mutanda, en territoire de Rutshuru.
Rutshuru, chef-lieu de territoire de la province du Nord-Kivu portant le même nom, est le théâtre de violences persistantes. Des tirs d'artillerie ont été signalés dans la région et les affrontements se poursuivent dans les collines du groupement Mutanda où les FARDC tentent de déloger les rebelles. Des déplacements de populations ont été observés, avec des habitants fuyant les zones de conflit et se dirigeant vers des zones plus sûres, notamment la Commune de Kanyabayonga.
Malgré une relative accalmie récente, la région reste instable avec des violences localisées persistant dans plusieurs régions du territoire. Cette crise prolongée a entraîné une crise humanitaire grave, exacerbant les difficultés des populations déjà vulnérables dans la région.
Les tensions sont exacerbées par les accusations mutuelles entre le Congo et le Rwanda, chaque pays accusant l'autre de soutenir des groupes armés adverses. Le M23 est accusé d'actions offensives soutenues par le Rwanda, tandis que la RDC est pointée du doigt pour son soutien présumé au groupe paramilitaire FDLR. Malgré les dénégations des deux parties, ces accusations continuent de peser sur la région et d'alimenter les hostilités.
Magloire Mutulwa
