La situation humanitaire dans l'enclave de pêche de Vitshumbi, située dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, suscite une profonde inquiétude. Depuis près de deux semaines, la population locale est confrontée à une crise d'approvisionnement en denrées alimentaires et en eau potable, exacerbée par des mesures restrictives imposées par les autorités pour empêcher l'infiltration de rebelles du M23.
La société civile du groupement Mutanda, dans la chefferie de Bwito, lance un appel urgent aux autorités compétentes pour trouver des solutions à cette crise humanitaire. Selon Mbayo Muviri, président de la société civile, l'interdiction des mouvements sur les eaux du lac Edouard a paralysé la vie quotidienne des habitants de Vitshumbi, les privant de leur principale source d'alimentation et d'eau.
La population, estimée à près de dix mille habitants, se retrouve ainsi prise en étau, confrontée à la menace imminente de la famine et de la soif. Les prix des denrées alimentaires et de l'eau ont atteint des niveaux exorbitants, rendant l'accès à ces biens de première nécessité hors de portée pour de nombreux habitants.
La prise de contrôle de Vitshumbi par les rebelles du M23, il y a plus d'une semaine, a exacerbé la situation précaire des habitants de cette enclave. Malgré les appels à l'aide lancés par la société civile et les habitants eux-mêmes, la situation reste critique, mettant en péril la vie de milliers de personnes.
Face à cette urgence humanitaire, il est impératif que le gouvernement congolais trouve des solutions rapides et efficaces pour répondre aux besoins essentiels de la population de Vitshumbi. De même, un appel est lancé aux organisations humanitaires pour fournir une assistance immédiate aux personnes affectées par cette crise.
Magloire Mutulwa
