La gestion de la réserve de Nzulo, une enclave du Parc National des Virunga en territoire de Masisi, continue de susciter des tensions entre la population locale et l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).
Le 1er novembre 2024, l’ICCN a réaffirmé sa position en appelant les habitants de Nzulo à suivre les procédures légales si certains souhaitent s’installer dans cette zone protégée.
Le directeur des relations extérieures de l'ICCN, Méthode Uwoze, a rappelé que seulement quatre collines du secteur de Nzulo sont exclues du parc. Ces zones peuvent être habitées sous certaines conditions, alors que le reste du territoire demeure strictement protégé. Cette déclaration intervient dans le cadre de la campagne « Nzulo n’est pas à vendre » lancée par l’ICCN pour sensibiliser les populations sur l’importance de préserver les Virunga.
Depuis plus d’une semaine, des panneaux ont été installés autour de l’enclave pour décourager les acquisitions illégales de terres. Cette campagne a été motivée par un récent jugement en faveur du parc dans un litige opposant des riverains à l’ICCN. Cependant, le conflit persiste, car l’exécution du jugement est entravée par l'insécurité dans la région, alimentant les tensions avec certains habitants.
Le parc des Virunga, qui est un patrimoine mondial, est sous haute protection en raison de sa biodiversité exceptionnelle. L’ICCN estime que l’occupation illégale de ces terres met en péril l’équilibre écologique de la région. L’institut exhorte donc les populations à respecter les lois en vigueur pour éviter de nouveaux affrontements avec les écogardes.
Méthode Uwoze a également souligné les risques de conflits avec les habitants qui continuent de protester contre l’implantation des panneaux de l’ICCN, accusés d’empiéter sur des terres ancestrales. L’ICCN appelle les autorités locales à soutenir la campagne pour préserver le parc et réduire les tensions.
Magloire Mutulwa
