Nord-Kivu : le contingent burundais remet la cité de Mushake dans le territoire de Masisi aux FARDC  

Nord-Kivu : le contingent burundais remet la cité de Mushake dans le territoire de Masisi aux FARDC   

« Les militaires de l’EAC sont venus en RDC pour l’appuyer à recouvrer sa souveraineté. L’intégrité territoriale de la RDC étant menacée par des Etats voisins dont le Rwanda et l’Ouganda à travers le M23, c’est dans ces conditions que les militaires de l’EAC ont dû avoir pris et contrôler des entités notamment Mushaki, Kibumba, Rumangaba, Tsanga... qu’elle a pris aux mains de ces rebelles. C’est dans le cadre de mission de la force régionale que ces entités ont été récupérées entre les mains de ces agresseurs ». Déclarations faites par le député provincial de Rutshuru, Emmanuel Ngaruye au lendemain de la remise de la cité de Mushake aux FARDC par la force régionale burundaise de l’EAC dans la province du Nord-Kivu.

Lorsque ces partenaires de la RDC récupèrent ces entités, il est normal qu’elles soient restituées à la République Démocratique du Congo. C’est dans ce cadre que la cité de Mushaki a été remise le 22 septembre 2023 entre les mains des FARDC par les contingents burundais. « Nous pensons que les contingents kényans et sud-soudanais qui contrôlent Rumangabo et Kibumba qu’ils sont aussi pris entre les mains de ces agresseurs pourront également les restituer dans le plus bref délai aux FARDC.

Le député Ngaruye affirme qu’il n’y a pas eu des négociations secrètes. La RDC n’a pas de convention avec le M2, mais elle est plutôt signataire des pourparlers de Luanda, de Bujumbura et de Nairobi. Il avait été dit que toutes les entités doivent être restituées aux FARDC. La place du M23 est dans les centres de pré-cantonnement puis cantonnement et pour terminer dans le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (DDRCS). « Si le M23 s’enflammait, ça serait dans le cadre de leur conflictualité légendaire, parce que ce qui se fait, c’est seulement l’exécution des résolutions de Luanda, de Nairobi et de Bujumbura ».

Le député Ngaruye est d’avis que si les éléments du M23 reviennent à la raison, ils ne doivent pas réclamer des avantages particuliers parce qu’ils auraient déjà endeuillé la République. Mais il vaut mieux tard que jamais, s’ils reviennent à la raison, la faveur à leur accorder c’est le cantonnement et le retour dans la vie civile. « La RDC ne va pas les pendre ou les tuer pour ceux-là qui pensent qu’ils se seraient perdus et qu’ils retrouvent la voie de la raison, ils doivent aller vers le cantonnement et puis la démobilisation.

Pour mettre définitivement fin aux aventures de ce mouvement rebelle soutenu par le Rwanda, la responsabilité revient au gouvernement congolais de se tenir comme un État. Aucun autre Etat dans la Région des Grands Lacs qui continue à être nargué par des personnes de mauvaise foi. Ceux qui font la guerre à la RDC aujourd’hui et qui s'appellent M23, en réalité c’est le Rwanda et l’Ouganda qui ne sont pas à leur premier forfait. C’est depuis 1996 qu’ils créent des rébellions. Ils ont l’habitude « d’être négociés » et lorsqu’ils sont « négociés », on leur accorde une récompense après avoir tué des Congolais et violé des femmes congolaises.

« La RDC doit tracer la ligne rouge et dire que désormais vous venez et vous êtes démobilisé. S’ils ne reçoivent pas les avantages qu’ils recevaient avant, je ne crois pas qu’ils reprendront encore des armes. Lorsqu’ils reprennent des armes, ils mentent à ces pauvres jeunes qu’ils seront transformés en généraux après négociations, en ministres... S’ils ne retrouvent pas ces avantages qu’ils promettent toujours au gens, ils n’auront plus la force pour recommencer leurs aventures ».

Mais aussi, la RDC doit mettre en place des sanctions, insiste le député Ngaruye. Des personnes qui ont toujours endeuillé la République ne doivent pas être regardées par leurs victimes parce que les victimes congolaises sont nombreuses. Et que ces gens doivent être sanctionnés. Ils ont accumulé des biens de la population de façon indue, des procès doivent être organisés pour que les victimes soient rétablies dans leurs droits et que les coupables soient sanctionnés. Sans sanctions et sans justice, on ne peut pas prétendre construire un Etat de droit.

 

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