Le maire de la ville de Goma a présenté à la presse locale, samedi 30 novembre 2024, un groupe de présumés bandits impliqués dans des troubles enregistrés dans les sites de déplacés dans et autour de sa juridiction.
Parmi ces suspects figure un jeune homme d’autodéfense surnommé "Muzalendo", accusé d’avoir tué un enfant dans le site de déplacés de Bulengo, il y a une semaine.
Le camp de déplacés de Bulengo est l'un de nombreux sites d'accueil pour les personnes déplacées internes (PDI) en République Démocratique du Congo (RDC). Situé dans la province du Nord-Kivu, plus précisément dans la ville de Goma, ce camp a été établi pour abriter des populations contraintes de fuir leurs foyers en raison des conflits armés persistants et des crises humanitaires dans la région des Grands Lacs.
Au cours de cet événement, le commissaire supérieur principal Faustin Kapenda Kamand a rappelé avec fermeté aux détenteurs d’armes leurs responsabilités quant au respect du droit humanitaire international. << Les actions comme celles-ci compromettent non seulement la sécurité des civils, mais elles entachent aussi l'image des forces de défense et de sécurité >> , a-t-il insisté.
Par ailleurs, le maire a exposé une voiture de marque Noah abandonnée par un conducteur qui s’autoproclame << général >>. Le véhicule, laissé sur la voie publique le week-end dernier, n’a pas encore été récupéré par son propriétaire. Le maire a profité de cette opportunité pour justifier les bouclages routiers des véhicules privés effectués récemment dans la ville.
Lors de son intervention, le maire a rappelé un précédent incident où une arme lourde avait été retrouvée dans un véhicule appartenant à un particulier. Ce genre de découvertes, selon lui, met en évidence la nécessité de renforcer les contrôles pour protéger les citoyens.
La présentation publique de ces éléments vise à sensibiliser les habitants à la sécurité et à renforcer la collaboration entre les autorités et la population. Les autorités municipales, appuyées par les forces de sécurité, ont assuré qu’elles continueront à prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre dans les sites de déplacés et dans l’ensemble de la ville, a-t-on appris.
Signalons que la région du Nord-Kivu est depuis plusieurs décennies marquée par des conflits récurrents, impliquant divers groupes armés, des forces gouvernementales et des intérêts étrangers. Ces conflits, combinés à des catastrophes naturelles comme les éruptions volcaniques et les glissements de terrain, ont forcé des millions de personnes à abandonner leurs maisons. À ces défis s'ajoute la situation sécuritaire morose même dans les camps de déplacés.
Le camp de Bulengo a été créé pour répondre à cette situation humanitaire critique. Il accueille principalement des populations déplacées par les violences perpétrées par des groupes armés tels que le M23 et les milices locales, mais aussi par l'insécurité généralisée dans les territoires voisins. Cependant depuis un moment, de cas de tueries en dehors d'autres catastrophes y sont du jour le jour enregistré comme dans d'autres camps.
Magloire Mutulwa