Goma : un cortège de la MONUSCO temporairement pris dans un blocage après un accrochage avec un taxi-bus

Goma : un cortège de la MONUSCO temporairement pris dans un blocage après un accrochage avec un taxi-bus

Un cortège de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a été bloqué dans la matinée du mercredi 14 août 2024 sur la Route Nationale Numéro 2 (RN2) au niveau du tronçon routier "Trois paillottes-Sation Amani" à Goma. L’incident s’est produit entre les quartiers Katindo (commune de Goma) et Kasika (commune de Karisimbi), entre 9h30 et 10h00.

À l’origine du blocage, des motocyclistes, soutenant un chauffeur de taxi-bus, ont érigé une barricade, immobilisant le cortège. Le chauffeur du taxi-bus accusait un char de combat faisant partie du cortège de l’avoir percuté par l’arrière. Réclamant réparation, il a été rejoint par les motocyclistes. Ce qui a paralysé la circulation sur ce tronçon pendant près de 20 minutes.

En l’absence de la police de la circulation routière, la situation a dégénéré, causant un embouteillage important. Plusieurs véhicules, dont des taxi-bus transportant des passagers vers le centre-ville et l’ouest de Goma, sont restés bloqués. Des passants et riverains, témoins de la scène, ont cru à une possible manifestation contre la MONUSCO, dont la présence en RDC est controversée, mais il s’agissait uniquement d’un différend routier.

L’intervention d’un officier de l’armée, présent par hasard sur les lieux, a permis de calmer la situation. Le cortège de la MONUSCO a dû verser une somme d’argent non divulguée au chauffeur de taxi-bus, ce qui a débloqué la situation. Cependant, une dispute a ensuite éclaté entre les motocyclistes, le chauffeur, et certains passants, chacun réclamant une part de l’argent reçu.

Il est à noter qu’aucune preuve tangible ne confirme la collision alléguée entre le char et le taxi-bus. Il demeure flou si la somme d’argent a été versée par crainte de retarder le cortège ou en reconnaissance d’une réelle responsabilité dans l’accident. Les tentatives de recueillir des déclarations de la part du chauffeur ou des éléments de la MONUSCO sont restées infructueuses. Ces derniers ont quitté rapidement les lieux après avoir versé la compensation, avant même l’arrivée des agents de la police de la circulation routière.

La ville de Goma, déjà habituée aux embouteillages fréquents dans des carrefours tels que Mutinga, Instigo, Rond-Point Rutshuru, Terminus Katindo, Entrée Musée ou encore à l'Entrée du Marché Marie Olive Lembe dit Alanine a donc été particulièrement affectée par cet incident jugé inhabituel par les témoins.

 

Magloire Mutulwa

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