La ville de Goma a été le théâtre de manifestations et de troubles, ce samedi 20 janvier 2024 opposant des partisans de l'opposition politique à l'investiture de Félix-Antoine Tshisekedi pour un second mandat à la présidence de la République Démocratique du Congo (RDC). Les manifestations ont conduit à des dizaines d'arrestations, des perturbations dans les écoles et ont dévoilé une opposition persistante.
Des opposants politiques ont organisé des manifestations dans différentes parties de Goma, exprimant leur désaccord avec la réélection de Tshisekedi. La police et les militaires ont réagi en dispersant les manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Au total, dix personnes ont été arrêtées, avec trois d'entre elles libérées dans l'après-midi. Les affrontements se sont concentrés autour de l'Hôpital CBCA Ndosho, R.V.A au quartier Katindo et à Majengo.
Les manifestations ont également eu des répercussions sur le quotidien des habitants de Goma, notamment sur la scolarité des élèves. Plusieurs écoles ont été fermées, perturbant l'éducation des élèves de la ville touristique. Les autorités ont pris cette mesure pour garantir la sécurité des étudiants et du personnel éducatif en raison des tensions croissantes.
Les troubles à Goma soulignent la mobilisation persistante de l'opposition en RDC. Les leaders politiques tels que Moise Katumbi Chapwe de Ensemble pour la République et Martin Fayulu de l’Ecidé ont appelé à des manifestations dans différentes villes du pays pour contester les résultats des élections, qu'ils estiment entachés par plusieurs irrégularités.
Les événements à Goma laissent entrevoir des tensions politiques persistantes dans les mois à venir. Alors que le président Tshisekedi entame son second mandat, l'opposition semble déterminée à faire entendre sa voix, signalant une période politique délicate pour la RDC.
Magloire Mutulwa
