La ville de Goma s'est réveillée dans le calme le lundi 26 août 2024, avec une présence policière renforcée aux points chauds tels que Terminus Katindo, Entrée Présidentielle, Deux Lampes et Mutinga, etc. Cette disposition intervient après l'annonce d'une grève des conducteurs des motos et taxis-bus, relayée par des tracts anonymes circulant sur les réseaux sociaux depuis le week-end dernier.
Le Maire de Goma, le Commissaire Supérieur Principal Kapend Kamand Faustin, a réitéré l'interdiction de circulation des motos après 18 heures, rappelant qu'elle vise à renforcer la sécurité dans la ville. Cette mesure, initialement mise en place le 10 janvier 2024, a pour but de réduire la criminalité, mais elle fait également l'objet de critiques, notamment en ce qui concerne son impact sur les déplacements en heures de pointe.
Les associations de motocyclistes de Goma nient être à l'origine de cet appel à la grève. Un de leurs membres, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a affirmé que la manifestation n'avait pas été organisée par leurs structures et qu'ils auraient préféré un dialogue avec les autorités pour plaider la levée de l'interdiction. De nombreux conducteurs des motos rencontrés en circulation ce lundi ont exprimé leur méfiance quant à la grève, affirmant n'avoir reçu aucune instruction officielle à cet effet.
Malgré quelques tentatives de manifestations isolées dans la partie Nord de Goma, la journée de grève n'a pas été largement suivie. Le Maire de Goma, tout en exprimant sa sympathie envers les victimes d'extorsion, a rappelé aux agents de sécurité que toute exploitation abusive de l'interdiction de circulation pour des gains illicites serait sévèrement punie par la loi.
Magloire Mutulwa
