Conflit ethnique à Tshopo : Naanga exige la démission de Tshisekedi

Conflit ethnique à Tshopo : Naanga exige la démission de Tshisekedi

Suite à un conflit ethnique entre les ethnies Mbole et le Lengola, deux communautés de la province de la Tshopo, l'ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a dans un communiqué rendu public le jeudi 9 novembre 2023, condamné fermement ce conflit qui persiste selon lui à cause de la mission ratée de Félix-Antoine Tshisekedi à la tête du pays dans la sécurisation des citoyens congolais.

Il accuse Tshisekedi de fomenter un conflit ethnique dénonçant cette “fabrication dangereuse” qui vise à déposséder les communautés locales de leurs terres et ressources naturelles qualifiant le conflit ethnique de “poudrière” destinée à provoquer une guerre intestine.

Il a, dans ce même communiqué, mis en garde le régime en place contre les conséquences désastreuses de son inaction, affirmant que le président sortant endossera l’entière responsabilité des crimes et des dégâts causés.

L'ancien patron de la CENI a, à cet effet, appelé le chef de l'État à démissionner immédiatement car son régime a échoué en tout surtout dans la protection et sécurisation de sa population.

Il a souligné que Félix-Antoine Tshisekedi ne pourra ni se représenter ni prolonger son mandat.

Nangaa appelle la population de cette partie de la RDC à la solidarité et au dialogue intercommunautaire pour sceller une paix durable. Il exhorte également le gouvernement à suspendre toute cession de terres et à privilégier la paix immédiate.


En RDC, les combats se poursuivent entre les Mbolé et les Lenga, deux communautés de la province de la Tshopo, aux portes de la ville Kisangani, dans le nord-est du pays. Six civils sont morts le week-end dernier, portant le bilan à plus de 500 morts depuis février 2023.

Ce conflit couve depuis huit mois. Les premiers accusent les seconds d’avoir vendu leurs terres à une entreprise pour 20 ans d’occupation. Mais le conflit a été aggravé par des assassinats et des cycles de représailles.

Par crainte de débordements, le gouvernement national a dépêché un escadron de 150 policiers pour maintenir l’ordre dans les territoires en crise.

 

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