L'histoire retiendra qu'il y a plus de trois ans passés, un tel scénario a vécu son cours normal en République Démocratique du Congo où des véhicules pimpants neufs ont envahi le parvis du Palais du peuple, suscitant autant d'interrogations sur les bénéficiaires.
Depuis quelques semaines, l'on assiste à entreposage des véhicules, pimpants neufs, au parking du Palais du peuple.
Les mêmes interrogations et les commentaires vont dans tous les sens.
A qui sont destinées tous ces vehicules de luxe ?
Aux membres du gouvernement ou à quel autre service de l'État ?
Mais leur présence dans l'enceinte du Parlement ouvre la voie à multiples spéculations.
Pourquoi encore des véhicules aux députés et sénateurs, alors qu'ils sont très mieux rémunérés ?
C'est un don présidentiel ou une dotation ? Combien ont coûté ces véhicules, qui a fait l'appel d'offres, la banque qui a emprunté de l'argent à l'Assemblée nationale, dans quelle rubrique se trouve cette acquisition ?
Toutes ces questions font l'objet des polémiques et débats dans l'opinion qui cherche à être fixée sur ce dossier.
Des sources concordantes indiquent que ces véhicules seraient une dotation du président de la République aux élus, un autre geste comme celui des années passées.
Le contexte de cette acquisition laisse perplexe les observateurs de la scène politique congolaise. L'on se souviendra, au premier mandant du chef de l'État, pour se débarrasser de son allié, le FCC devenu encombrant, et mettre fin à la coalition FCC- Cash, afin de faire basculer la majorité, un tel geste avait été posé. Un véhicule de luxe avait été offert à chaque député et sénateur. Il eut des vives polémiques autour de ce dossier. Majorité, opposition et société civile, chacune avait tenté de donner réponse à ce geste. Le tout avait été orchestré par Christophe Mboso qui s'est battu comme un diable dans un bénitier pour faire croire à l'opinion que cela n'était pas un don du chef de l'État alors que tout était connu lors d'une réunion qu'il avait présidé devant les députés de la majorité dans un hôtel de la place.
L'indignation avait gagné le peuple qui cherchait à connaître la vraie valeur et la nature d'un tel geste aussi longtemps que ces élus touchaient autant que prévu.
Les caisses du trésor public ont saigné juste pour satisfaire un groupe d'individus.
Dans l'opinion publique, l'on se pose mille et une questions, à quand la réduction du train des institutions ? Ceci paraît un slogan des autorités qui d'un côté se font passer pour chantre de la réduction du train de vie des institutions, juste pour se faire aimer du public. De l'autre côté, c'est l'opulence, le confort, l'enrichissement d'un groupe des personnes contrairement à la population qui peine à nouer les deux bouts du mois.
Et si un Oui pour la réforme constitutionnelle équivalait à un véhicule V8 ?
L'on n'est pas loin de croire que cette probable dotation est faite dans le but de faire passer ce projet de la révision, changement ou réforme constitutionnelle en toute douceur au Parlement.
Si cela arrive, pense un politique sous l'anonymat, c'est une autre corruption morale sachant que cette démarche aura selon lui du mal a passé dans l'opinion publique.
''D'un côté, on a multiplié les structures pour lutter contre la corruption. De l'autre côté, on organise une corruption morale dans le but d'acheter la conscience des députés nationaux. Quel travail font-ils pour mériter tous ces avantages ? Où est le "peuple d'abord" dont les chantres du pouvoir nous ont cassé les oreilles au premier mandant ? Nous n'allons pas laisser faire cette forfaiture. Nous aurons besoins des explications'', s'est-il indigné.
Vital Kamehre, président de l'Assemblée nationale est appelé à se démarquer de son prédécesseur dans cette affaire s'il veut encore gagner de la confiance du peuple congolais qui observe de manière apathique ce scénario.
Certainement, après ce premier lot, un autre serait attendu dans les tout prochains jours.
La Gazette du Continent