Le procès sur la tentative du coup d’État du 19 mai 2024 en République Démocratique du Congo devant le Tribunal Militaire Garnison de Kinshasa-Gombe s’est complètement clôturé le mardi 3 septembre 2024 en chambre foraine à la Prison Militaire de Ndolo.
Au cours de cette audience le juge président qui statue sur ce dossier, le Major magistrat Freddy Ewume a annoncé que le verdict va intervenir le vendredi 13 septembre 2024.
L'annonce de ce verdict est faite après avoir clôturé complètement l'instruction de la cause qui a pris 3 mois.
D'après le président du tribunal, le verdict devrait être prononcé le jeudi 5 septembre 2024 si les parties avaient déjà déposé leurs notes de plaidoiries.
« Nous sommes à la fin de l’instruction de la présente cause qui nous a pris trois mois. Le Tribunal a entendu les uns et les autres. Il prend tous les moyens présentés par les parties en délibéré. Si les parties avaient déjà déposé leurs notes, nous pouvions même prononcer le jeudi prochain. Nous allons vous accorder jusqu’au vendredi pour déposer les notes de plaidoiries. Nous prononçons les jugements le 13 septembre prochain. La remise est contradictoire à l’égard de toutes les parties », a déclaré le major magistrat Freddy Ewume.
Après la réplique, les avocats de la République Démocratique du Congo ont déclaré que tous les prévenus ont paru soutenir qu'il n'y a rien eu. Le Tribunal devrait les acquitter tous. "Nous laissons cela à l'appréciation souveraine de votre tribunal".
L'ancien conseiller principal de l'Administrateur général de l'Agence nationale de renseignements (ANR), Jean-Jacques Wondo à soutenu qu'il avait l'impression que ce procès était le sien. Le réquisitoire du ministère public a pris la moitié pour le charger. Il a confirmé la plaidoirie telle que développée par ses avocats. Il reste convaincu que le tribunal dira le bon droit, c'est-à-dire ordonner sans hésitation son acquittement pur et simple.
Au total 51 personnes sont poursuivies dans cette affaire pour les infractions de terrorisme, détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
Dans ses réquisitoires, l’officier du ministère public avait demandé aux juges de condamner tous les prévenus à la peine de mort, à l’exception du nommé Tikimo, reconnu malade mental après expertise médicale.