Des inconnus interpellent une passante.
L'histoire se passe ce 29 juin 2023. Une dame emprunte à pied ma rue située dans le quartier GB à Kinshasa. Elle se dirige vers le rond-point Safricas pour prendre le transport. Il est 11h du matin. Arrivée devant ma parcelle, une voiture, communément appelée " Ketch ", de couleur jaune, la dépasse et s'arrête devant elle. Trois hommes descendent de la voiture et interpellent la dame. Le chef du groupe lui dit qu'il est officier de Police et demande à la dame de monter dans la voiture. Celle-ci pose la question de savoir pourquoi ? Le monsieur lui répond qu'elle est recherchée.
Mon policier intervient et sauve la dame de l'enlèvement.
La dame refuse de monter dans la voiture. Les 3 des 4 occupants de la voiture tentent alors de l'embarquer de force. C'est à ce moment précis que l'un de mes gardes sort de la parcelle et découvre cette scène de brutalité. La dame se débatte en criant au secours. Mon garde s'approche d'eux pour aider la dame à se libérer en la dégageant de la voiture. Et puis, il va s'enquérir de la situation, en ayant au préalable appelé ses collègues restés dans la parcelle en renfort. Les autres éléments sortent avec leurs fusils d'assaut.
La dame et le capitaine s'expliquent
La dame explique à mes gardes que ces individus veulent l'embarquer de force dans leur voiture, alors qu'elle ne les connait pas. Le chef de la bande explique à son tour qu'il est capitaine de Police et que la dame est recherchée par son service. Le chef de mon équipe va alors lui demander sa carte de service et le mandat d'amener contre la dame. Le monsieur va présenter les deux documents en question à mon policier. Pendant ce temps, deux des complices, voyant la présence de mes gardes armées et l'attroupement des "Wewa", vont s'éclipser discrètement.
La dame met son sac à main à l'abri
En lisant les documents du capitaine, mon élément va demander à la dame une pièce d'identité. Celle-ci présente son passeport qu'elle avait sur elle et le remet au policier. Ce dernier constate que ni le nom, ni le post-nom inscrits sur le mandat ne correspondent aux nom et post-nom de la dame. A ce moment-là, la dame va confier son sac à main à l'un de mes gardes en lui demandant de le lui garder parce qu'il y a son argent dedans. Mon garde entre déposer le sac à l'intérieur de la parcelle et ressort.
Mes gardes arrêtent les suspects
Mes gardes procèdent alors à l'arrestation des deux individus après avoir remarqué la disparition de deux autres complices. Ils vont ensuite demander à l'un des "Wewa" présents d'aller chercher les militaires qui sont de garde à la barrière d'entrée du camp Kokolo, barrière située au bout de mon avenue, à côté de la station Haute-tension de la SNEL. Les éléments des FARDC vont venir récupérer les deux individus arrêtés : le capitaine de Police et le chauffeur de la voiture " Ketch ".
La dame récupère son sac et ses 2500 $
Après le départ des militaires et de leurs prisonniers, la dame, victime de cette tentative d'enlèvement, entre dans ma parcelle pour récupérer son sac à main. Mes gardes lui demandent alors de vérifier le contenu de son sac avant de partir. La dame va sortir de son sac l'argent qu'il y avait dedans et le compter. Il y avait bien ses 2500 $ (deux mille cinq-cents dollars américains). La dame va partir en remerciant mes gardes et en demandant à Dieu de les bénir et de bénir leur patron, l'honorable Thomas Luhaka Losendjola.
Les médias en parlent et la vidéo circule
Le soir, l'information et le témoignage de cette dame vont passer au journal de la RTNC et dans d'autres médias. La population congolaise va découvrir, à cette occasion, les visages de deux ravisseurs.
Restons prudents. Quand vous avez un peu d'argent sur vous, évitez de le dire à tout votre entourage. On apprend que c'est un proche de la dame qui aurait donné l'information aux bandits.
Thomas Luhaka Losendjola
Ancien président de l’Assemblée nationale, ancien ministre, avocat et Député national
