Sur les 1.000 stations des forages initialement attendues, le contrat négocié en avril 2021 entre le ministère du Développement rural et le Consortium de Mike Kasenga indique (en page 5) : 620 stations des forages de 2,5 m3 par heure, 250 stations des forages de 5 m3 par heure et 130 stations des forages de 10 m3 par heure, mais toutes au prix unitaire de 398.000 dollars américains.
Le 7 avril 2023, Mike Kasenga a écrit au ministre d'Etat François Rubota pour lui signifier que le nombre des stations des forages est passé, sans préjudice du contrat, à 1.340 contre le coût unitaire de 298.000 dollars américains par station.
La Société civile pose quatre questions au ministre Nicolas Kazadi, le payeur, et à Mike Kasenga, le chef de file du Consortium Stever Construct-Sotrad water en charge du marché.
Pourquoi une station de forage de 2.500 litres par heure est facturée au même prix qu’une station de forage de 5.000 litres et de 10.000 litres par heure alors que leurs capacités diffèrent ?
Pourquoi les stations des forages de 2.500 litres par heure, donc de faible capacité, sont plus nombreuses que celles de grande capacité ?
Cette répartition a été faite en fonction de quels éléments et l’ordre est venu de qui ?
Pourquoi le paiement n’a-t-il pas tenu compte de ces détails nécessaires dans la facturation ?
La Direction du contrôle des marchés publics a-t-elle donné un nouvel avis de non objection (ANO) après la révision à la hausse du nombre des stations et la diminution du coût unitaire ?
Pour rappel, le procureur général près la Cour de cassation avait instruit le Directeur Général du Bureau technique de contrôle (BTC) de faire une descente sur les sites où sont érigés ces différentes stations de forages à travers le pays pour en savoir plus.
Quelques jours plus tard, il a été interdit aux ministres concernés dont Nicolas Kazadi de sortir du territoire national avant que celui-ci n'attaque cette décision de la justice au niveau du conseil d'État.
La Gazette du Continent