Guide spirituel, dirigeant politique, artisan de l’indépendance de l’Inde, Mahatma Gandhi (2 octobre 1869 - 30 janvier 1948) est une figure emblématique de la lutte pour l’égalité entre les hommes. Un engagement qu’il paya de sa vie.
Quatre coups de feu ont été tirés contre lui au moment où il allait à ses prières.
Atteint à la poitrine, il n'est pas mort sur le coup. Des médecins ont été appelés en toute hâte auprès de lui, mais il a succombé malgré les soins qui lui étaient prodigués.
La voix de la non-violence est réduite au silence le 30 janvier 1948 par Narayan Vinayak Godse, un fanatique hindou. Son assassin est l’un des fanatiques hindouistes qui reprochèrent au père de l’indépendance sa trop grande complaisance à l’égard des musulmans.
Il a incarné l’universalisme du cœur, apôtre de la non-violence, Gandhi a contribué à l'indépendance de l'Inde et à sa création officielle le 15 août 1947. Mais les violences entre Hindous et Musulmans ont conduit à la partition de l'ex-colonie anglaise en deux États. Inlassablement, il a cherché à réconcilier les deux communautés. Cette initiative lui a valu la haine des fanatiques dans son propre camp.
Fils de riches marchands, né en 1869 dans l’État du Gujerat, après des études de droit en métropole, il devient avocat et s’installe en Afrique du Sud. C’est là que tout bascule. Écuré par le racisme des Blancs, il s’érige en défenseur des immigrants indiens et préconise la désobéissance civile pour lutter contre la discrimination (grèves de la faim, non-respect des lois britanniques et manifestations non violentes) vaudront à Gandhi plusieurs années d’emprisonnement.
S’il est parvenu à sortir son pays du giron britannique, il ne parviendra pas à réaliser son rêve d’une Inde unie, par-delà les divisions de castes et de religions.
Le 15 août 1947, il assistera impuissant, à la partition de l’empire et à la naissance des deux frères ennemis : l’Inde hindoue et le Pakistan musulman.
Jean-Claude Mombong