Les communautés de l’Ituri pour la levée de l’état de siège afin de permettre l’organisation l’élection du gouverneur

Les communautés de l’Ituri pour la levée de l’état de siège afin de permettre l’organisation l’élection du gouverneur

Les forces vives des communautés ituriennes regroupées au sein de l'Union des Associations Culturelles pour le Développement de l'Ituri (UNADI) se sont réunies le samedi 17 février 2024 dans la Ville de Bunia pour analyser la suite du processus électoral actuel en République Démocratique du Congo en général et dans la Province de l'ituri en particulier. Elles se réjouissent de l'organisation des élections générales du 20 décembre 2023, malgré le maintien de la province sous état de siège.

Elles félicitent les populations de l’Ituri pour leur conscience civique exprimée par leur participation massive à ces élections générales, nonobstant la situation combien déshumanisante dans laquelle elles croupissent. Elles félicitent aussi de vive voix la brillante réélection du Président de la République, Chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi pour son second mandat.

Enfin, l’UADI félicite ses élus pour les choix portés sur eux pour cinq prochaines années et espère qu'ils ne deviendront pas des résidents de Kinshasa ou de Bunia après ces élections, mais qu'ils demeureront des habitants des entités où ils ont été élus. Cette structure leur demande d'être à l'écoute permanente des populations qui les ont mandatés pour relayer leur problème et y apporter solution.

Cette organisation exprime sa désapprobation à la décision de la CENI excluant l'Ituri de l'élection du Gouverneur de la Province de ce processus électoral. Elle attire l'attention de la CENI, sur la grande frustration qu'elle a créé dans le chef de des populations, ce découpage et exclusion inexpliqués d'un processus électoral pourtant si bien engagé.

L’UNADI affirme qu'au stade actuel et au-delà des efforts de l'état de siège pour la restauration de la paix dans la province de l'Ituri, la prise de conscience des groupes armée qui ont tous signé les actes d'engagement pour la cessation des hostilités augure un nouvel air de changement dans la gestion sécuritaire de la province.

Elle note, à cet effet, que le changement de pouvoir militaire au civil permettra à l'armée de se concentrer sur son rôle régalien celui de la défense du territoire national ainsi que la protection des personnes et de leurs biens pendant que l'autorité provinciale civile et l'ensemble de son gouvernement s'activent à la poursuite et à la consolidation de la réconciliation des fils et filles de l'Ituri avec l'implication de toute la notabilité.

Cette organisation recommande au chef de l’Etat de lever sans délai l'état de siège comme recommandé le 15 mars 2023 par la délégation des notables de la Grande Orientale à la Cité de l'OUA et par la table ronde convoquée en date du 14 au 17 août 2023.

« Aujourd'hui plus qu'hier, sa reconduction ne se justifie pas, surtout au regard de l'évolution positive de la situation sécuritaire actuelle de la province qu'après les élections qui ont permises aux populations ituriennes de s'exprimer franchement et massivement pour désigner les personnes qu'elles estiment à même de les représenter à tous les niveaux ».

D’après le constat fait par cette organisation dans toutes les circonscriptions électorales de l'ituri, en l'occurrence les cinq territoires et la ville de Bunia, les élections se sont déroulées sans incidents majeurs.

Elle recommande plutôt à la CENI d'organiser l'élection de sénateurs et du gouverneur de l'Ituri comme dans les autres provinces, afin que toutes les institutions provinciales (Assemblée, Gouvernement) puissent se mettre rapidement au travail pour apporter de solutions à la situation désastreuse de la province qui ne peut plus attendre. Il en va de la redevabilité des élus envers leurs mandats, les populations qui attendent que l'ascenseur leur soit rendu à travers des solutions concrètes, efficaces et durables à leurs problèmes. « Nous souhaitons que la CENI se garde d'entrer en contradiction avec les textes qui organisent les élections dans notre pays ».

Aux députés provinciaux, l’UNADI leur recommande de mettre en avant plan l'exercice effectif et immédiat de leur mandat qui est avant tout de travailler étroitement avec l'exécutif provincial pour la résolution des problèmes de leurs électeurs et non uniquement d’élire les Sénateurs. Mais surtout de privilégier uniquement l'élection des Sénateurs qui serait juste se constituer en tremplin pour une institution en se sacrifiant soi-même et aux élus nationaux de relayer ce cri de cœur de leur base dans tout le milieu habileté à participer aux décisions gouvernementales.

 

La Gazette du Continent

La Gazette logo

Newsletter

Inscrivez-vous pour ne rien rater