Carnage à Goma : la Garde républicaine mise en cause pour avoir tiré sur les manifestants

Carnage à Goma : la Garde républicaine mise en cause pour avoir tiré sur les manifestants

Le procès des six militaires impliqués dans le bain de sang lors d'une manifestation anti-Monusco en RDC se poursuit avec des révélations explosives.

Les témoignages entendus vendredi devant la Cour militaire du Nord-Kivu ont accentué les tensions, notamment entre le directeur des renseignements de la 34ème région militaire, le colonel Franck Utunda et la Garde républicaine.

La Garde républicaine mise en cause

Le colonel Utunda a directement mis en cause la Garde républicaine, affirmant que ses membres ont tiré sur des manifestants non armés.

Selon lui, il tentait pourtant de les convaincre de déposer leur mémo auprès des autorités compétentes. Selon ses déclarations, la Garde républicaine l'aurait désarmé avant d'ouvrir le feu sur la foule, faisant 42 morts et 33 blessés sur place.

Les organisateurs de la marche supplétifs du M23 et FDLR ?

En réponse à ces accusations, le principal accusé, le colonel Mike Mikombe, commandant de la Garde républicaine au Nord-Kivu, a affirmé que les organisateurs de la marche étaient des supplétifs du M23 et des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Il a déclaré que le rôle de la Garde républicaine était de dissuader les troubles sécuritaires dans une ville menacée par la rébellion.

Cependant, les défenseurs des droits humains présents à l'audience remettent en question ces informations. Ils estiment que les renseignements militaires doivent apporter des preuves pour étayer leurs allégations selon lesquelles les manifestants étaient liés au M23 et aux FDLR.

Les tensions restent vives dans ce procès où les vérités sont difficiles à démêler, laissant entrevoir une bataille judiciaire complexe et délicate.

 

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