Par-delà tout, la République Démocratique du Congo est la mère patrie. Elle est l'unité de mesure à laquelle tout citoyen congolais devrait se référer. Mais hélas, le contraire s'observe bien dans les chefs de politiques congolais. L'égocentrisme gagne du terrain et étouffe la majorité des Congolais à vivre et réaliser leur rêve. Les aspirations de tout un peuple dépendent de la volonté de quelques individus qui ont le pouvoir décisionnel.
Les dernières législatives ont prouvé et démontré que les acteurs politiques sont les responsables du malheur des Congolais. Car, c'est la paralysie totale. Rien ne va et tout est bloqué au point que le peuple se demande si réellement, il existe des responsables politiques. La léthargie dans la mise en place du bureau définitif de l'Assemblée nationale est à la base du blocage de certaines institutions, selon certains observateurs.
Cependant, ce qu'il faut savoir à ce jour, toutes les manœuvres dilatoires et injustifiées constituent un véritable croque en jambe pour un démarrage effectif du second et dernier mandat du chef de l'État. Cinq mois depuis sa prestation de serment, pas de Parlement, pas de gouvernement, le peuple s'en remet à la volonté de caciques de l'Union sacrée qui veulent faire prévaloir leurs caprices et intérêts personnels au détriment de la Nation.
La Nation prise en otage
A voir les premières intentions après la réunion du présidium de l'Union sacrée, c'est le partage du gâteau qui était organisé lors de cette messe où tous les membres ont aligné leurs proches sans consultation de la plénière de cette instance politique. Décrier partout, certains se sont décidés de se rabattre dans leurs différents regroupements pour rectifier les tirs.
Après la clameur publique consécutive au ticket amoral des candidats membres de la majorité au bureau de l’Assemblée Nationale, œuvre du présidium de l’USN, la Haute Autorité de référence de la famille politique majoritaire, épris de justice et d’équité a remis les pendules à l’heure. Il a décidé de faire respecter le principe du poids politique des partis et groupements politiques ainsi que de l’équilibre provincial dans la répartition des postes.
C’est ainsi que le poste de 2ème vice-président a été réservé à la PEP-AAAP qui, forte de ses 44 députés nationaux, est la 3ème force de la majorité parlementaire.
Selon le présidium de l’USN, ce poste devait revenir au patriarche Christophe Mboso. À sa place, la majorité parlementaire (USN) a présenté la candidature de Mbusa Nyamwisi de la PEP-AAAP.
D’aucuns estiment qu’il serait malsain pour Sama Lukonde, par exemple, de se battre bec et ongle pour devenir vice-premier ministre ou ministre dans le Gouvernement de Judith Tuluka.
Dans le même ordre d’idée, l’opinion estime que le doyen Mboso par respect à sa personnalité et à son âge doit chercher à entrer dans l’histoire par la grande porte à l’instar de Kengo wa Dondo. Après avoir été président de l’Assemblée nationale et après avoir mordu la poussière aux primaires face à Vital Kamerhe, chercher à devenir 2eme vice-président ne l’honore nullement. C’est comme dans le placard et voudrait rester Sacrée. L’échec de sa tentative de vouloir partager les postes entre copains, pères et fils, frères et sœurs est un désaveu cuisant. Les membres de ce présidium issus de la révolution parlementaire du mandat passé devraient jeter l’éponge. Selon une frange de députés qui promettent de sanctionner leurs candidats ; aucune logique ne peut justifier qu’ils continuent à trôner sur l’Union Sacrée sans aucune légitimité.
Sama Lukonde n’est plus Premier ministre, Bahati Lukwebo a quitté la présidence du Sénat, Christophe Mboso est en train de tomber du piédestal, Jean-Pierre Bemba également sortant en sa qualité du ministre de la Défense.
Qu’est-ce qui justifierait encore leur présence au Présidium ?
Des voix s’élèvent pour exiger un nouveau directoire hiérarchisé tenant compte de la nouvelle configuration politique issue des joutes électorales du 20 décembre 2023. Logiquement, le chef de l’UDPS doit occuper le poste de Président de l’USN secondé par le président de A/A-UNC et du leader de la PEP-AAAP ainsi que d’autres forces politiques qui viennent en ordre utile. Désavoués et décriés par tous les députés nationaux et l’opinion publique, les membres actuels du Présidium auront du mal à se faire obéir. Ils feraient mieux de démissionner volontairement avant que pour faire régner l’ordre et la paix le Chef de la majorité leur demande de faire leurs valises.
Quant au Patriarche Mboso, s’il s’obstine à se présenter à cette élection, les députés nationaux, toutes tendances confondues, exigent sa démission volontaire du bureau d’âge avec risque d’être défenestré parce qu'il ne doit pas être juge et partie.
Ce qui bloque le pays, ce n'est ni le peuple, ni moins encore la Constitution comme l'on veut le faire passer dans l'opinion. C'est le présidium de l'Union sacrée qui serait à la base de cette situation insupportable que traverse le pays.
Au président de la République d'user de tout son pouvoir pour qu'il s'impose. Car, c'est son mandat qui est mis en jeu. Le peuple lui demandera des comptes au terme de son mandat.
La Gazette du Continent