Les avocats de Stanis Bujakera réitère la demande de liberté provisoire et la contre-expertise du "rapport de l'ANR"

Les avocats de Stanis Bujakera réitère la demande de liberté provisoire et la contre-expertise du "rapport de l'ANR"

La troisième audience dans le procès du journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint d'actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, s'est poursuivie ce vendredi 3 novembre 2023 devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe. Au cours de cette audience qui s'est tenue à la Prison Centrale de Makala, où le journaliste est détenu, les avocats de Stanis Bujakera ont renouvelé leurs demandes formulées' lors de l’audience de vendredi 20 octobre 2023, notamment pour une contre-expertise au regard des multiples contradictions de l’accusation.

« Nous avons renouvelé la demande de liberté provisoire de notre client Stanis Bujakera. Nous avons formellement écrit parce que 15 jours sont déjà passés depuis la dernière audience où on avait rejeté notre demande. Nous l’avons renouvelée par écrit auprès du Tribunal qui l'a pris en délibéré. Et nous avons demandé qu’on puisse nommer des contre-experts. Nous avons également demandé deux experts. Il s'agit de Gary Miller, expert canadien de la lutte contre l'espionnage numérique et Emmanuel Gontcho, expert congolais et directeur général de l’agence G&G », a dit Me Ndikulu Yana, porte-parole du collectif des avocats de Stanis Bujakera.

Une décision de la Cour est attendue le 17 novembre prochain concernant les demandes des parties sur la contre-expertise, pour la liberté provisoire. Les avocats espèrent une décision d’ici à lundi prochain.

Selon Maître Jean-Marie Kabengela, la contre-expertise apportera entre autres la manifestation de la vérité en ce qui concerne la prévention de fabrication de sceau de l’Agence nationale des renseignements (ANR) retenue contre Stanis Bujakera.

Le directeur adjoint du site d'actualité.cd est accusé de « propagation de faux bruits » et de « diffusion de fausses informations ». Il est mis en cause par les enquêteurs sur les sources d’un article publié le 31 août 2023 sur le site de Jeune Afrique et qui n’est pas signé du journaliste mais de la rédaction. Il y est cité un rapport attribué à l’Agence nationale des renseignements (ANR) qui met en cause les renseignements militaires dans le meurtre de l’opposant Chérubin Okende.

 

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