Le Kenya est devenu indépendant grâce à un homme, Jomo Kenyatta.
En 1952, les Mau-Mau, membres d'une société secrète kikuyu, se révoltèrent contre les autorités et colons britanniques.
Cette révolte des Mau-Mau (1952-1956) fut violemment réprimée. Cette répression frappa l'ensemble des Kikuyu sans distinction : 13 000 d'entre eux furent massacrés, 80 000 internés, et l'État d'urgence ne fut levé qu'en 1960.
Le leader Jomo Kenyatta fut emprisonné.
Des mouvements indépendantistes s’organisent et se structurent à partir de 1960.
En 1960 fut fondée l'Union nationale africaine du Kenya (KANU, parti ethnique et hégémonique), Jomo Kenyatta prend la direction après sa libération.
Le 12 décembre 1963, le Kenya obtient son indépendance et, pendant un an, devient un royaume du Commonwealth avec pour gouverneur général Malcolm MacDonald et Jomo Kenyatta comme Premier ministre.
Général Malcolm MacDonald et Jomo Kenyatta
Un an plus tard, le pays devient une république et Jomo Kenyatta premier président de la République.
Le prestige de Jomo Kenyatta nommé le Mzee (le Vieux), resta intact jusqu'à sa mort survenue le 22 août 1978.
L’histoire post-coloniale kényane est jalonnée de moments sombres : accaparement de terres par une élite, assassinats politiques dès l’ère Jomo Kenyatta, instauration d’un régime de parti unique et tortures par centaines sous la présidence de son successeur Daniel arap Moi, rivalités ethniques, violents affrontements intercommunautaires etc....
Mais pour de nombreux Kényans, le Kenyan est une société est ultra-inégalitaire, meurtrie par des violences ethniques qui, depuis 50 ans, ont jalonné la plupart des échéances politiques, culminant fin 2007 et début 2008 par des massacres d’ampleur sans précédent.
Uhuru Kenyatta, fils de Jomo Kenyatta est président de la République depuis le 9 avril 2013, c’est son second et dernier mandat à la tête d’un pays très divisé.
Jomo Kenyatta et son fils Uhuru Kenyatta
Le président Kenyan, Uhuru Kenyatta, fils de Jomo Kenyatta
Jean-Claude Mass Mombong
