Une deuxième vague de rapatriement volontaire des réfugiés rwandais vivant en République Démocratique du Congo (RDC) s’est déroulée le jeudi 22 mai 2025.
610 personnes ont traversé la grande barrière de Goma pour regagner le Rwanda, portant à 1.710 le total des personnes rapatriées depuis le lancement de l’opération le samedi 17 mai 2025.
Placée sous la coordination du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), cette opération concerne principalement des femmes, des enfants, des personnes âgées et des personnes vivant avec un handicap.
Selon Chantal Murekatete, conseillère du gouverneur du Nord-Kivu sous administration AFC-M23, plusieurs de ces réfugiés vivaient à Karhenga (Masisi) et Kanyarushinya (Nyiragongo), deux zones affectées par les récents affrontements. Elle précise que « c’est depuis plusieurs années déjà qu’ils sont au Congo. Ils étaient pris en otage par les FDLR. C’était donc comme un bouclier humain qu’ils avaient gardé dans le Parc. C’est là où les Forces de Sécurité les ont retrouvés. »
À leur arrivée sur le sol rwandais, les rapatriés ont été orientés vers des camps de transit, notamment à Rubavu, où Pacifique Ishimwe, maire adjointe de la ville, les a personnellement accueillis. Dans un message rassurant, elle a déclaré que « ceux-là qui restent qu’ils viennent, nous avons de beaux témoignages de ceux qui leur ont précédé et que nous avons accueillis. Ici, il y a de la sécurité, aucun problème. Nous allons les introduire dans quelques programmes de réinsertion communautaire ici au Rwanda ».
Le rapatriement se déroule dans un climat tendu, marqué par les conflits armés dans l’Est de la RDC et la montée en puissance du mouvement rebelle M23, accusé de liens avec Kigali. La situation humanitaire reste critique, et de nombreux observateurs appellent à une approche régionale et durable pour garantir la sécurité et la dignité de tous les déplacés.
La Gazette du Continent