La politique ne s’élève pas lorsqu’elle utilise les injures comme mode d’expression politique.
Ces comportements concourent à l’abaissement de la qualité du débat public et de réels enjeux du développement du pays.
Les règles de vie collective ne sont plus respectées en RDC, une gangrène qui se métastase.
Pensée unique, tout est de plus en plus unique, la contradiction est devenue insupportable dans notre société politique.
Le débat politique est confisqué et devient affligeant.
Il n’y a plus d’espace pour ceux qui osent encore penser différent, ils sont sans cesse ostracisés, mis en accusation, les insultes fusent, on ne peut plus débattre sereinement avec objectivité et honnêteté.
Il est interdit aujourd’hui de reconnaître le moindre mérite au président de la République, au cardinal Ambongo ou à un leader politique de l’opposition, des insultes fusent.
Certains sont claquemurés dans le noyau dur, d’autres n’ont comme seul argument que l’injure ; ils sont incapables d’argumenter, d’analyser et de réfléchir.
Si l’on veut faire vivre la démocratie pour le meilleur et pour le pire, nous devons accepter les divergences, les contradictions et les diversités politiques.
Pour des raisons de cuisine partisane, les vrais enjeux de la RDC sont relégués, la voix de la raison politique est devenue inécoutable.
Vénérons plus les institutions et non les Hommes.
Chacun de nous a interpelé le discours du Pape à sa manière, selon sa chapelle politique et en a fait son exégèse. Et pourtant, le pontife n’a ménagé personne, il a pris fait et cause pour la population qui croupit dans la misère et dénoncé les pays voisins et les puissances extérieures qui s’accaparent de nos richesses au détriment du peuple.
Je suis persuadé, chevillé au corps, que le redressement de notre pays ne se fera que si nous combattons la domination de la médiocrité dans l’espace politique et public.
C’est un vaste programme et une lourde tâche : le redressement moral, intellectuel, politique, social, économique et sociétal face au totalitarisme obscurantiste.
Les débats sur le bien-être des Congolais sont stérilisés par de considérations politiques et partisanes.
Nous avons du mal à emprunter les chemins du développement.
Pensons société et dépassons l’hystérie politique, les revendications ethniques, des discours injurieux, xénophobes, haineux, démagogiques, populistes et repli identitaire.
Nous vivons actuellement la tyrannie des insultes et l’obscurantisme politique.
La pédagogie républicaine s’impose !
Jean-Claude Mombong
