Le territoire de Nyiragongo est une fois de plus endeuillé par deux incidents tragiques survenus dans la nuit du 13 au 14 janvier 2025.
Un homme a été découvert mort dans sa boutique à Bugamba 2, tandis qu’un déplacé de guerre a été abattu par des hommes armés non identifiés dans le camp de Bushagala.
À Bugamba 2, les circonstances du décès du commerçant restent floues. Selon la société civile, la victime était un cafetier qui s’apprêtait à préparer le repas pour ses clients au moment du drame. L’absence d’informations claires alimente les spéculations, mais les autorités locales n’ont encore annoncé aucune piste d’enquête.
Dans le camp de Bushagala, l’assassinat d’un déplacé a suscité l’indignation. Selon Thierry Gasisiro, secrétaire technique de la société civile de Nyiragongo, des hommes armés non identifiés ont pénétré dans le camp et criblé de balles la victime dans sa cabane. Cet acte est vivement condamné, les acteurs locaux appelant à une enquête rapide pour identifier et juger les responsables.
Ces événements mettent en lumière l’insécurité persistante dans cette région. Les camps de déplacés, censés offrir un refuge, deviennent des lieux vulnérables, exposés à des incursions meurtrières. La présence d’armes en circulation illégale aggrave la situation, laissant les populations sans défense.
La société civile réclame un renforcement de la sécurité dans les zones sensibles, ainsi qu’une meilleure gestion des camps de déplacés. Elle appelle également les autorités à accélérer les efforts de désarmement des groupes armés pour protéger les civils.
Ces incidents, survenus à quelques kilomètres seulement de Goma, rappellent l’urgence d’une réponse sécuritaire adaptée. La population, de plus en plus exposée, demande justice et protection.
Magloire Mutulwa
