Une nuit de terreur a frappé le camp de déplacés situé au quartier Mugunga, à Goma, dans la nuit de mardi à mercredi 8 janvier 2025.
Une tentative de pillage menée par des bandits armés a tourné au drame, blessant grièvement trois personnes et causant la mort d’un homme en tenue militaire des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
D’après le président de la société civile locale, Bienvenue Cibambe Bujiriri, les malfaiteurs se sont introduits dans une boutique pour voler. Pendant leurs tirs de sommation, ils ont atteint trois déplacés : Shukuru Mangaiko, blessé aux deux jambes, une grand-mère, ainsi qu’un jeune homme. Les victimes ont été immédiatement transférées dans un hôpital pour des soins d’urgence.
Face à cette agression, les éléments des FARDC présents ont riposté, blessant l'un des assaillants. Celui-ci, encore vivant, a été lynché par des déplacés en colère. Le président de la société civile locale décrit un climat de peur et de traumatisme au sein du camp.
Les témoignages recueillis évoquent des crépitements de balles qui ont duré de 21 heures jusqu’à minuit. Cet incident met en lumière l’insécurité chronique qui pèse sur les camps de déplacés, exposant ces populations vulnérables à des attaques violentes et répétées.
Monsieur Bujiriri a appelé les autorités à renforcer la sécurité autour du camp et à sensibiliser la population pour éviter de tels lynchages, tout en insistant sur la nécessité de mieux protéger ces déplacés déjà fragilisés par les conflits.
Cet incident survient alors que Goma reste sous la menace de diverses formes de violence, amplifiant l’urgence d’une intervention efficace des forces de l’ordre pour restaurer un climat de paix.
Magloire Mutulwa