La représentante di Secrétaire général de l’ONU en République Démocratique du Congo, Bintou Keita, a condamné fermement l’offensive menée par les rebelles du M23 le 2 janvier 2025.
Cette attaque, qui a visé plusieurs localités dans le territoire de Masisi, a causé la mort d’au moins sept civils et entraîné le déplacement de milliers de personnes.
Dans un communiqué rendu public le mardi 7 janvier 2025, Mme Keita a dénoncé la violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet 2024 entre la RDC et le Rwanda. Elle a également rappelé que le M23, selon les conclusions du Groupe d’experts des Nations Unies, bénéficie du soutien d’un État voisin.
"Cette offensive aggrave une crise humanitaire déjà sévère dans l’Est de la RDC. Les combats à Masisi ont forcé des milliers de familles à fuir leurs foyers, augmentant ainsi le nombre de déplacés dans une région où les conditions de vie sont déjà précaires", peut-on lire dans le communiqué.
Mme Keita a réitéré l’engagement de l’ONU à soutenir l’intégrité territoriale de la RDC et à encourager les parties prenantes à travailler pour une solution pacifique et durable au conflit. Elle a également appelé à une action internationale concertée pour mettre fin aux violences.
Rappelons que le 4 janvier 2024, les rebelles du M23 avaient pris le contrôle de Masisi Centre, un acte qui a exacerbé les tensions sécuritaires et humanitaires dans cette partie du pays.
Ce communiqué intervient alors que les FARDC, appuyées par les Wazalendo, ont réussi à reprendre le contrôle de Masisi Centre le 8 janvier 2025. Toutefois, la situation sur le terrain reste instable, selon les sources locales.
L’ONU appelle à un dialogue renforcé entre les parties pour éviter une nouvelle escalade des violences dans la région.
Magloire Mutulwa