Depuis le début de l’année 2025, une grave pénurie d’eau potable touche plusieurs localités du territoire de Nyiragongo, déjà peuplées de nombreux déplacés de guerre.
Cette crise expose les habitants, en majorité des femmes et des enfants, à des risques accrus de maladies hydriques et d’agressions, selon le Mouvement des sociétés civiles du territoire.
Bosenibwame Muzungu, président de cette structure, alerte sur les conséquences sanitaires et sécuritaires de la situation. "Les femmes sont obligées de parcourir de longues distances dès l’aube pour chercher de l’eau, s’exposant à divers dangers dans un contexte déjà marqué par l’insécurité", a-t-il déclaré.
Dans ce territoire en proie à une forte densité de déplacés, certains habitants achètent de l’eau auprès de camions-citernes privés, faute de solutions alternatives. Cette pratique aggrave encore la précarité des populations, incapables de supporter de telles dépenses.
La société civile appelle la Régideso et ses partenaires à intervenir en urgence pour pallier cette crise. Selon M. Muzungu, des solutions rapides doivent être mises en œuvre pour prévenir une éventuelle catastrophe sanitaire.
Les autorités locales n’ont pas encore réagi à ces appels. Pendant ce temps, la population de Nyiragongo s’organise tant bien que mal, malgré les risques encourus, pour obtenir cette ressource essentielle.
La carence d’eau potable dans cette zone constitue une crise humanitaire supplémentaire, qui s’ajoute aux nombreux défis posés par la guerre et le déplacement des populations.
Magloire Mutulwa
