Le président débloque la crise électorale à l'Assemblée nationale (Chronique de Regulis N'kabu)

Le président débloque la crise électorale à l'Assemblée nationale (Chronique de Regulis N'kabu)

Dans un communiqué, une séance plénière en vue de l'élection et l'installation du bureau définitif de l'Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo, initialement prévu samedi, est convoquée mercredi au Palais du peuple (Siège du Parlement) à Kinshasa par le bureau provisoire.

Dans moins de 24 heures, le président -symbole de l’unité nationale- a assuré pleinement -par son arbitrage- le fonctionnement régulier de l'Assemblée nationale, après que le coordonnateur de la Majorité parlementaire, le sénateur Augustin Kabuya, lui a déposé le rapport de la réunion des cadres de leur plate-forme politique.

Lors de la rencontre du samedi, il avait été convenu que les membres du présidium et les regroupements politiques constituant la majorité présidentielle (…) se réunissent pour mettre en ordre la liste, de manière à répondre aux attentes du président de la République.

Bien avant, le président avait reproché au présidium de l’Union sacrée d’avoir opéré le choix des sept candidats à l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale, sans associer les regroupements politiques qui la composent et sans tenir compte « du poids politique de chaque regroupement, de la géopolitique et particulièrement de l’espace Grande orientale ainsi que de la représentativité de la femme ».

Vendredi, les députés nationaux membres de l’Union sacrée ont été rappelés à l’ordre par le président jusqu'à menacer même de dissoudre l’Assemblée nationale si les tumultes politiques actuels autour des postes du bureau définitif persistent.

« Je n’hésiterai pas à dissoudre l’Assemblée nationale et renvoyer tout le monde à de nouvelles élections si ces mauvaises pratiques persistent », avait dit le Président aux 406 députés nationaux et une quarantaine de chefs de regroupements politiques de sa plate-forme politique, à la Cité de l’Union africaine (Sa résidence officielle).

Le 13 mai 2024- dernier jour pour le dépôt des candidatures aux sept postes du bureau définitif de l’Assemblée nationale- des députés nationaux de la majorité présidentielle s'étaient opposés à une partie des candidatures présentées par le présidium de la coalition majoritaire, l’Union sacrée de la nation.

Le candidat président issu des primaires n'avait pas posé de problème. Cependant, la coalition est divisée sur les cinq autres choix dont ceux des deux vice-présidents, de rapporteur et de questeur.

Les contestataires avaient posé deux conditions, à savoir : de nouvelles figures et des candidatures n’ayant aucun lien familial avec les dirigeants de la coalition majoritaire « l’Union sacrée ».

Le ticket présenté par le présidium avait été contesté, notamment à cause de la présence de Christophe Mboso, 82 ans, candidat à la deuxième vice-présidence après trois ans passés au perchoir de l’Assemblée nationale.

Aussi, il y avait Serge Bahati, fils de Modeste Bahati Lukwebo, président sortant du Sénat et l’un des dirigeants de l’Union sacrée.  

Jean-Pierre Bemba, membre du présidium, avait pour sa part désigné sa sœur, Caroline Bemba, pour briguer le poste de questeur adjointe réservé à son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC).

 

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