Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, s’en est pris une fois de plus au Président rwandais, Paul Kagame pour son agression via les rebelles du M23 au peuple congolais dans la partie Est de la RDC.
Au cours du briefing devant la presse, lundi 25 mars 2024, il a accusé le chef de l'Etat rwandais d’hypothéquer l’avenir des peuples, dont des Tutsis congolais.
« Le Président Tshisekedi a démystifié le Président Kagame qui s’agite. C’est lui (Paul Kagame) qui ne mesure pas les conséquences de ce qu’il fait en hypothéquant l’avenir des peuples, des Tutsi congolais…», a-t-il déclaré.
En outre, Christophe Lutundula déplore le blocage par le Rwanda de la mise en oeuvre de la feuille de route du processus de paix de Nairobi et continue à tuer les populations dans la partie orientale du Congo.
« Il y a un blocage sur le processus de Nairobi. On ne peut pas le cacher. Il y a une feuille de route handicapée par un groupe armé qui continue à tuer pour le compte d’un État étranger qui a envoyé des troupes chez nous. Il faut que ce cancer M23 soit réglé pour déclencher la dynamique ouverte du processus de Nairobi », a ajouté le VPM des Affaires étrangères.
Le patron de la diplomatie congolaise a insisté sur les conditions posées par le Président Félix-Antoine Tshisekedi avant de dialoguer avec le Rwanda pour trouver des solutions durables à la crise sécuritaire de l’Est.
Ces conditions, a ajouté le VPM des Affaires étrangères, commencent par le retrait des troupes du M23 par le Rwanda, ensuite, l’obtention de l’installation effective de l’autorité de l’Etat congolais dans les zones jadis occupées par le M23. C’est ainsi que la RDC pourra accepter de dialoguer avec le Rwanda et non pas avec le M23.
La RDC, dans sa partie Est, fait face à l'activisme des groupes armés étrangers et locaux. À l'Est, la situation s'est détériorée davantage depuis la résurgence des rebelles du M23 soutenus par Kigali. Cette situation a causé la mort de plusieurs personnes et des milliers de déplacés. Malgré les appels à la désescalade, au Nord-Kivu, plusieurs agglomérations ne cessent de passer sous le contrôle de la rébellion du M23 qui poursuit son offensive.
La Gazette du Continent
