La RDC signe des contrats avec deux entreprises pour l’exploitation du gaz méthane sur le Lac Kivu

La RDC signe des contrats avec deux entreprises pour l’exploitation du gaz méthane sur le Lac Kivu

La République Démocratique du Congo avance sur son projet d’exploitation du gaz méthane enfouie dans le lac Kivu à l’Est de la RDC entre la ville de Goma et de la ville de Bukavu. C’est le 9 septembre 2023 à Kinshasa que les autorités gouvernementales congolaises ont signé un accord de partage de production avec les deux entreprises qui avaient gagné le marché.

Il s’agit de l’entreprise canadienne « Alfajiri » et de l’entreprise américaine basée au Texas « Winds Exploration and Production » aux Etats-Unis. Le Rwanda, pays frontalier de la RDC exploite le gaz méthane depuis 8 ans.

« J’ai pris part ce jour à la signature officielle des contrats de partage de production pour deux des trois blocs gaziers du Lac Kivu en RDC. Les ministres Didier Budimbu et Nicolas Kazadi ont procédé à cette signature, conformément aux exigences de la loi régissant le secteur des hydrocarbures, après avoir suivi une procédure d'appel d'offres ainsi que le décret du 9 avril 2016 portant règlement des hydrocarbures, lancées le 28 juillet 2022 par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi », a écrit Wivine Moleka, vice-ministre des Hydrocarbures sur son compte X.

La République Démocratique Congo veut rattraper le retard qu’elle a enregistré dans ce projet. Ces contrats ont été signés en présence des ministres des Finances, Nicolas Kazadi et de l’Industrie, Julien Paluku et des Hydrocarbures, Didier Budimbu.

Les entreprises qui ont été sélectionnées ont franchi une étape majeure avant l’exploitation. L’exploitation de ce gaz constitue à la fois un enjeu sécuritaire et économique, a indiqué Didier Bidimbu.

« Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’une première en RDC où il y a des sociétés qui vont commencer à exploiter notre gaz méthane qui a toujours été là et qui pouvait même causer des problèmes comme exploser un jour et entraîner des pertes en vies humaines. Ce qui va se passer au niveau du lac Kivu sera davantage porté sur l’électricité. Une fois que nous aurons signé, il y aura encore des accords avec le ministère de l’Énergie ».

Il faut savoir que seulement 20 % des parts reviendront à l’Etat congolais, comme le prévoit la loi congolaise. Ce dernier est représenté par la Société nationale des hydrocarbures (Sonahydroc).

« Les dépenses vont être effectuées par l’associé principal qui va récupérer ce coût après l’exploitation du produit. Nous souhaitons nous retrouver à tous les niveaux. C’est extrêmement important de s’assurer que tout sera fait dans le strict respect de l’environnement et des écosystèmes mais aussi des personnes qui vivent aux alentours des zones concernées par l’extraction du gaz », a dit Augustin Kuba, directeur général de la Sonahydroc.

 

David M.

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