Des professionnels de la microfinance pour l’implication de la Banque Centrale du Congo dans la célébration de grands événements qui promeuvent l’éducation financière

Des professionnels de la microfinance pour l’implication de la Banque Centrale du Congo dans la célébration de grands événements qui promeuvent l’éducation financière

« C’est un réel plaisir pour moi de prendre la parole au nom des professionnels du secteur de la microfinance regroupés au sein de deux Associations en l’occurrence l’Association Nationale des Institutions de microfinance et l’Association Professionnelle des Coopératives d’Epargne et de Crédit, à l’occasion de la présente cérémonie d’échange de vœux pour l’année 2024 ». C’est à ces termes que s’est exprimée la directrice générale de Finca Mirela Pekmezi lors de l’échange des voeux le 11 mars 2024 avec la haute direction de la Banque Centrale du Congo.

Les professionnels de la microfinance ont remercié la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo pour sa volonté manifeste de maintenir un dialogue permanent avec les acteurs du secteur financier en général et de la microfinance en particulier. « Cette flamme de bonnes relations entre la Banque Centrale du Congo et les acteurs du secteur de la microfinance, mérite d’être gardée allumée pour faire bénéficier à la population congolaise, les bienfaits de ce secteur, hautement utile pour la lutte contre la pauvreté et la promotion d’une classe moyenne au pays ».

Au courant de l’année 2023, elle n’a hésité à inviter les acteurs de microfinance à deux reprises pour des entretiens fructueux en vue de la bonne marche des activités du secteur de la microfinance. Lors de la deuxième édition de la Conférence Nationale de la Microfinance, qui avait été organisée à Goma dans la province du Nord-Kivu ; elle n’avait pas hésiter à déléguer deux cadres de haute facture de l’institut de l’émission. Cela témoigne à suffisance de son attachement et considération envers notre secteur.

Les acteurs du secteur de la microfinance ont sollicité sa participation au mois de juillet 2024 à la 3ème édition de la Conférence Nationale de la Microfinance qui sera organisée à Kinshasa. Leur souhait le plus ardent est que ces genres de rencontres se poursuivent et qu’elles se multiplient, car ce sont de rares occasions qui leur permettent d’échanger et de présenter leurs desiderata et cela leur permet de mieux cerner sa vision à la tête de la Banque Centrale du Congo.

L’association nationale des institutions de microfinance en République Démocratique du Congo (ANIMF ASBL) et l’Association Professionnelle des Coopératives d’épargne et de Crédit (APROCEC ASBL) s’associent pour apprécier à sa juste valeur les efforts inlassables fournis par l’autorité de régulation sur le renforcement du cadre légal et réglementaire qui régit le secteur financier congolais en général et du secteur de la microfinance en particulier.

Tout en saluant des innovations apportées dans la nouvelle loi et les mesures d’application prises qui sont très salutaires pour la bonne régulation du secteur financier en République Démocratique du Congo, les acteurs de la microfinance ont tenu cependant à réitérer leurs vives préoccupations et sollicité de la part de la Gouverneure sur certains points.

Au nombre de ces préoccupations, il y a la révision de l’alinéa 2 de l’article 13 de cette instruction n° 041 (Mod. 1), sur l’obligation faite aux sociétés de microfinance de disposer d’au moins 4 actionnaires détenant chacun au moins 15 % des parts sociales. Bien qu’intention noble, cette obligation pourrait entraîner des conséquences graves pour la stabilité de nombreuses institutions, en particulier celles qui appartiennent à des groupes ou de réseaux d’entreprises qui ont des structures de propriété particulières, qui peuvent ne pas être compatibles avec cette exigence.

L’autorisation aux agences autonomes de la BCC se trouvant dans les zones non desservies de mettre des fonds à disposition de leurs agents bancaires à travers leurs comptes logés auprès de ces agences, afin de leur permettre de poursuivre leurs opérations de paie des fonctionnaires et agents de l’Etat.

La finalisation de la nouvelle loi unique sur la microfinance, qui certes va répondre à des nombreuses questions spécifiques au secteur de la microfinance soulevées lors de leurs précédentes rencontres en rapport avec la mise en application de la nouvelle loi bancaire.

La révision de certaines instructions notamment celles relatives au fonctionnement des faîtières des COOPEC et l’offre des services bancaires à titre gratuit. La reprise des réunions bilatérales entre la Banque Centrale du Congo et les institutions du système de financement décentralisé, car ces réunions ont une dimension pédagogique qui permet aux institutions concernées de s’ajuster sans trop de dégâts.

La poursuite du projet de mise en place de l’identité financière afin de résoudre l’épineux problème d’identifiant et l’organisation de la formation en faveur de de leurs membres sur la transmission des données à la centrale des risques (ISYS CERI) et la poursuite du processus de modernisation de celle-ci.

L’aboutissement du dossier de MECRECO et de la COOPEC IMARA et plus particulièrement le cas de MECREGO qui ne demande que la remise des titres fonciers. L’intervention de la Banque Centrale auprès de l’Autorité de Contrôle et de Régulation des Assurances (ARCA), pour l’autorisation des IMFs et COOPECs à distribuer des produits d’assurance.

L’implication de la Banque Centrale dans la célébration de grands événements qui promeuvent l’éducation financière pour une inclusion financière accrue de la population : Semaine Mondiale de l’argent, Conférence Nationale de la Microfinance, Journée Internationale de l’épargne et l’accompagnement dans la mise en place d’un cadre de concertation entre les Banques, les IMF et COOPECs en vue de promouvoir la synergie entre nos différentes institutions.

Le plaidoyer de la Banque Centrale auprès des services publics et de fisc sur l’harmonisation des taxes, droits et redevances dans les provinces ; ces frais alourdissent les charges d’exploitation de nos institutions et in fine les coûts du crédit mais aussi le plaidoyer auprès du ministère des Finances pour le paiement des litiges sur les commissions dues aux IMFs et COOPEC qui réalisent la paie des fonctionnaires et agents de l’Etat.

Les professionnels de la microfinance notent avec grande satisfaction que son approche de gouvernance de la Banque Centrale les valorise. « Le fait que vous ayez introduit le moment d’échange de vœux en début de chaque année est considéré comme un moment crucial pour débuter chaque année avec la pleine connaissance de votre vision et attentes envers les acteurs du secteur. Recevez Madame le Gouverneur de la part des professionnels du secteur de la Microfinance les vœux de bonheur, de santé, de longévité et de succès pour vous personnellement, votre famille et à tous les agents et cadres de la Banque Centrale du Congo ».

 

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