Le Nord-Kivu, une province située dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC), fait face à une épidémie de Mpox qui progresse rapidement. À la fin de cette semaine, 72 cas de Mpox ont été confirmés depuis la détection du premier cas, selon le Dr Gaston Lubambo, chef de la division provinciale de la Santé (DPS Nord-Kivu).
« À ce jour, nous avons enregistré soixante-douze cas confirmés, un cumul depuis le signalement initial », a indiqué Dr Lubambo. Face à la propagation du virus, les autorités sanitaires ont activé un plan de riposte pour contenir l'épidémie, en mettant particulièrement l'accent sur les sites de déplacés, qui présentent un risque accru en raison de leurs conditions de vie précaires.
La stratégie de riposte adoptée par la DPS Nord-Kivu repose sur une approche zonale, ciblant les principales structures hospitalières pour assurer une prise en charge efficace des patients. Dr Lubambo a également souligné la nécessité de restreindre les visites familiales aux malades hospitalisés afin de limiter la transmission du virus, notant que « le niveau de contagiosité est très élevé ».
Le Mpox est une zoonose, une maladie transmise de l'animal à l'humain, souvent à partir de rongeurs tels que les écureuils de forêt ou le rat de Gambie. Bien que le réservoir animal précis ne soit pas encore clairement identifié, une étude de l’Institut Pasteur de 2021 suggère que le virus pourrait provenir de multiples introductions depuis des réservoirs animaux forestiers.
Pour renforcer la prévention, la DPS Nord-Kivu a lancé une campagne de sensibilisation et de formation des relais communautaires. « Nous formons actuellement des relais communautaires pour surveiller les cas et promouvoir les mesures de prévention », a précisé Dr Lubambo. Il a insisté sur l'importance d'informer la communauté sur les dangers du Mpox et les moyens de se protéger, rappelant que la période d'incubation du virus peut varier de 5 à 21 jours.
Chaque cas confirmé est orienté vers des structures de soins appropriées, et les autorités appellent à une vigilance accrue au sein de la population.
En comparaison, à Kinshasa, la situation reste également préoccupante, avec une augmentation rapide des cas suspects, passant de 81 à 111 en une seule journée, dont 21 confirmés. Les autorités de Kinshasa appellent également à la prudence et à la vigilance pour endiguer la propagation du virus.
Magloire Mutulwa