Il y a vingt-quatre ans, le 23 juillet 1999, le roi du Maroc Hassan II succombait à une longue maladie.
Le roi avait fêté deux semaines avant ses soixante-dix ans.
Le roi a régné en maître absolu, il était craint et respecté.
Il est décédé après un règne de trente-huit ans. Son fils, le prince héritier Sidi Mohamed, âgé de trente-six ans, était officiellement intronisé roi du Maroc, sous le nom de règne de Mohamed VI, après la mort de son père.
Roi Mohamed VI
Ses funérailles ont été grandioses, réunissant des millions de Marocains et de nombreux chefs d’État.
La cérémonie de ses obsèques était retransmise dans plus de 80 pays à travers le monde.
Rarement les funérailles d’un chef d’État auraient suscité une telle ferveur populaire. Il a régné en monarque absolu, intraitable avec ses adversaires politiques.
Le roi avait plusieurs visages, autant il a su séduire les grandes puissances par la diplomatie, il a régné par la terreur sur son peuple.
Roi Hassan II et Jacques Chirack, président français
Après une adolescence à Rabat puis à Bordeaux, il obtient un diplôme d’études supérieures en droit public. C’est à l’école de son père que le roi se forme à la pratique du pouvoir.
Devenu roi le 3 mars 1961 à la mort de son père, Hassan II fit d’Oufkir son homme de lige, son tortionnaire.
Pour conserver le pouvoir absolu, le roi a utilisé comme tous les dictateurs la technique des faux complots et de la terreur.
Le même Oufkir sera assassiné après avoir fomenté un complot contre Hassan II.
Il a rendu son pouvoir acceptable aux puissants, il a bénéficié de l’indulgence des occidentaux.
Jean-Claude Mombong
