Le territoire de Nyiragongo situé au Nord de la ville de Goma a connu le jeudi 16 janvier 2025, un acte tragique.
Un revendeur de crédits de téléphones mobiles prépayés, également opérateur de services de mobile money, a été froidement abattu par des hommes armés dans le village Ngangi 3, groupement Muja. L'incident s'est déroulé aux alentours de 20 heures. Selon les témoignages, les assaillants, habillés en tenue civile, ont tiré à bout portant sur la victime avant de s’enfuir avec plusieurs biens de valeur.
La société civile locale, par la voix de Thierry Gasisiro, a dénoncé cet assassinat avec la plus grande fermeté. Elle déplore la montée constante de l'insécurité dans la région, particulièrement en ce début d’année 2025. Les armes continuent de circuler librement entre les mains de civils et de bandits armés, alimentant un climat de peur et de violence. "Nous sommes choqués par cet acte barbare. Les autorités doivent agir pour désarmer ces criminels et ramener l'ordre", a déclaré Thierry Gasisiro.
Au cours de la même soirée, un autre incident violent a eu lieu dans le village voisin de Kiziba 1. Un homme a été grièvement blessé par des coups de machette lors d’une incursion d’hommes armés dans deux habitations. Les assaillants ont emporté divers biens de valeur, aggravant ainsi les pertes matérielles des habitants déjà en situation précaire. Ces attaques simultanées illustrent l'ampleur de l'insécurité dans cette région du Nord-Kivu.
La population locale est plongée dans l’angoisse. Les habitants de Ngangi 3 et de Kiziba 1 appellent les autorités à renforcer les mesures de sécurité, notamment en intensifiant les patrouilles militaires et en démantelant les réseaux criminels actifs dans le territoire de Nyiragongo. Plusieurs voix s’élèvent également pour demander la mise en place de mécanismes de protection communautaire, afin de garantir la sécurité des civils.
Ce regain de violence met en lumière l'échec des initiatives précédentes visant à stabiliser la région. Malgré les efforts de désarmement entrepris par les autorités, les armes continuent de proliférer, facilitant les actes criminels. Pour les organisations de la société civile, il est urgent de revoir les stratégies actuelles et d'impliquer davantage les communautés locales dans la lutte contre l'insécurité.
En attendant des actions concrètes, les habitants restent sur leurs gardes, redoutant de nouvelles attaques. Le sentiment d'abandon par les autorités locales et nationales est palpable, alimentant un désespoir croissant parmi les populations du territoire de Nyiragongo.
Magloire Mutulwa
