Beni-Ituri : libération de 37 otages par les forces congolaises et ougandaises

Beni-Ituri : libération de 37 otages par les forces congolaises et ougandaises


Les forces armées de la République Démocratique du Congo et l’armée ougandaise en coalition FARDC-UPDF ont annoncé le jeudi 16 janvier 2025, la libération de 37 otages retenus par des groupes armés dans les territoires de Beni et Lubero, ainsi que dans certains carrés miniers de la province d’Ituri.

Ces otages, principalement des femmes et des enfants, ont été kidnappés dans leurs champs ou sur des sites miniers.
Selon le lieutenant-colonel Mak Hazukay, chargé de la communication des opérations conjointes entre les deux armées, cette libération s'inscrit dans le cadre des efforts intensifiés pour démanteler les groupes armés responsables de ces enlèvements. Les otages ont été remis à la société civile de Beni, qui joue un rôle clé dans leur réintégration et leur soutien psychologique.
Les opérations conjointes menées par les FARDC et l’armée ougandaise visent à neutraliser les bases des groupes armés actifs dans l’Est du Congo, notamment ceux qui terrorisent les civils en procédant à des enlèvements et des extorsions. La libération des otages est saluée comme une victoire, mais la persistance de ces pratiques criminelles souligne la nécessité de poursuivre les efforts militaires et diplomatiques pour restaurer la paix dans la région.
Me Pipin Kavota, président de la société civile de Beni, a appelé la population locale à accueillir et intégrer ces anciens otages dans leurs communautés. "Ces femmes et enfants ont traversé des épreuves traumatisantes. Ils ont besoin de notre soutien et de notre solidarité pour se reconstruire", a-t-il déclaré. Il a également demandé aux autorités d’intensifier les opérations militaires pour éviter de nouveaux kidnappings.
La situation des otages dans l’Est de la République Démocratique du Congo reste préoccupante. De nombreux groupes armés continuent d'utiliser les enlèvements comme stratégie pour financer leurs activités ou affaiblir les populations locales. Pour les experts, une solution durable à ce problème nécessite une approche globale, combinant des actions militaires, le dialogue communautaire et le développement socio-économique.
Bien que cette libération soit une avancée significative, elle met également en lumière les défis persistants de la lutte contre les groupes armés. Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et leurs partenaires internationaux doivent redoubler d'efforts pour sécuriser les zones rurales et les sites miniers, tout en renforçant la présence de l'État dans les régions reculées.

Magloire Mutulwa

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