Le camp de déplacés Baraka, situé dans le groupement Rusayu, a vu son nombre de ménages passer de 3.850 à 16.250 en moins de cinq mois. Ce chiffre alarmant a été communiqué le vendredi 15 novembre 2024 par Judith Rutsudi, présidente du camp.
La crise humanitaire au Nord-Kivu, aggravée par les affrontements entre les FARDC et le M23, a poussé des milliers de personnes à chercher refuge dans ce camp. Ces déplacés vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans accès suffisant à la nourriture, à l’éducation ou aux soins de santé.
Selon Judith Rutsudi, les enfants déplacés, en âge d’aller à l’école, sont particulièrement vulnérables et exposés au banditisme. Ces conditions préoccupantes ont poussé l’UNICEF, en partenariat avec la Croix-Rouge, à fournir une assistance essentielle à ces populations depuis mai 2024.
Les efforts incluent la distribution de bâches pour l’abri, des soins de santé de base, des services d’hygiène et un approvisionnement en eau potable. Malgré ces initiatives, les besoins demeurent immenses.
Cette situation met en évidence l’urgence d’une réponse humanitaire renforcée et d’un soutien accru des autorités nationales et internationales pour soulager la souffrance de ces populations déplacées.
Magloire Mutulwa
