Nord-Kivu/Nyiragongo : un militant des droits humains menacé de mort

Nord-Kivu/Nyiragongo : un militant des droits humains menacé de mort

Thierry Gasisiro, militant actif de la société civile dans le territoire de Nyiragongo, fait face à des menaces de mort persistantes depuis le 13 janvier 2025.

Ces menaces, transmises par appels téléphoniques et messages vocaux sur WhatsApp, proviendraient d’un homme se présentant sous le pseudonyme de "Muzalendu" et répondant au nom d’Aboubakar. Selon les déclarations de la victime, son agresseur présumé affirme être actuellement à Kisangani, dans la province de la Tshopo, mais promet de se rendre à Goma dans les jours à venir pour "lui ôter la vie".
Face à cette situation, Thierry Gasisiro tire la sonnette d’alarme et interpelle les services de sécurité pour leur demander une intervention urgente. "Je demande aux autorités de me garantir la sécurité. Ces menaces sont sérieuses et doivent être prises au sérieux avant qu’il ne soit trop tard", a-t-il déclaré.
Les menaces à l’encontre des acteurs de la société civile ne sont pas un phénomène nouveau dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ces activistes, souvent engagés dans la défense des droits humains, deviennent des cibles en raison de leur dénonciation des abus et de l’insécurité chronique dans la région.
Selon plusieurs organisations locales, ces intimidations témoignent de la difficulté pour les défenseurs des droits humains de mener leur combat en toute sérénité dans une région marquée par des tensions sociopolitiques et des conflits armés. Le silence des autorités face à ces cas pourrait aggraver la vulnérabilité des militants.
Cette affaire met également en lumière l’importance pour les autorités judiciaires et sécuritaires de renforcer la protection des acteurs de la société civile, qui jouent un rôle crucial dans la promotion de la paix et des droits humains en RDC. Des enquêtes doivent être diligentées pour identifier et neutraliser les auteurs de ces menaces afin d’éviter une issue tragique.
Alors que l’insécurité demeure un fléau majeur dans la région, les militants des droits humains continuent de dénoncer des actes d’intimidation visant à les réduire au silence. Les appels à une intervention efficace de l’État se multiplient, mais restent souvent sans réponse.

Magloire Mutulwa

La Gazette logo

Newsletter

Inscrivez-vous pour ne rien rater