La ville de Goma, ville de l’Est de la République Démocratique du Congo, continue de faire face à une montée inquiétante de l’insécurité. Ce mardi 14 mai, aux alentours de 17 heures 30, une maison d'habitation sur l’avenue Kinshasa, dans le quartier Kyeshero, a été braquée en plein jour par trois individus armés.
Le père de famille, Yve Muliri, a relaté les événements à la presse locale quelques minutes après l'incident. Selon son témoignage, les bandits, qui se déplaçaient en véhicule, semblaient le suivre lui et sa femme. « Je quittais mon lieu, devant ma porte, il y avait des gens qui étaient bien positionnés. Une fois dans l'enclos, ils ont braqué l'arme sur ma femme et moi. Ils nous ont dépouillés de tout : téléphones, argent, et même les appareils téléphoniques de mes filles », a-t-il déclaré.
Les malfaiteurs ont également emporté les clés de sa boutique et celles de son véhicule. Ils ont opéré avec une telle discrétion que le voisinage n’a rien remarqué. Les bandits ont ensuite pris la direction du centre-ville, s’éclipsant sans être inquiétés.
Ce braquage survient dans un contexte de violence accrue à Goma, exacerbée par l'état de siège imposé dans la province du Nord-Kivu. Ce régime spécial a transféré la gestion de la province des autorités civiles aux autorités militaires. Malgré ces mesures, les incidents de braquages et autres actes de banditisme continuent de se multiplier.
Quelques heures avant ce braquage, les autorités urbaines avaient présenté un groupe de criminels, y compris des professionnelles du sexe d’origine rwandaise, à l'en croire, accusés de faire partie d’un réseau de malfaiteurs. En mars et avril, plusieurs braquages similaires avaient déjà secoué la ville, avec certains bandits arrêtés et présentés à la presse.
La recrudescence des violences à Goma, perpétrées tant de jour que de nuit par des individus armés, appelle à une réaction urgente des autorités pour renforcer la sécurité et la protection des citoyens. Les habitants vivent dans une peur constante, exacerbée par l’impunité apparente des criminels.
Magloire Mutulwa
