Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a annoncé ses ambitions de délocaliser le jardin zoologique situé en plein cœur de la mégapole kinoise.
C'est le ministre du Tourisme, Didier Mpambia, qui l'a dévoilé le lundi 25 novembre 2024 au cours d'un briefing co-animé avec le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, en marge de la semaine congolaise du Tourisme qui ouvre ses portes à partir du mardi 26 jusqu'à vendredi 29 novembre 2024 au Palais du peuple.Cette ambition, d'après le patron du Tourisme congolais, est soutenue par les nouvelles normes qui régissent ce secteur au niveau mondial. "La démarche est celle de délocalisation et de transformation", précise-t-il.
Cette initiative est motivée non seulement par l’état de délabrement dudit jardin zoologique, mais aussi par son étendue jugée moins vaste.
« C’est vrai qu’il est dans un état assez délabré, mais nous avons un partenariat entre l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) qui est le gestionnaire du site, et des partenaires égyptiens qui vont incessamment démarrer et permettre de restaurer ce zoo. (..) L’espace actuel, limité à 7 hectares, ne permet pas d’accueillir un zoo conforme aux standards internationaux », a-t-il déclaré.
Le ministre a évoqué l’idée de transformer le site en un espace spécialisé, tel qu’un reptilarium ou un habitat pour oiseaux en cage.
Pour ce faire, des discussions sont en cours pour une délocalisation vers le site de la N’sele qui, autrefois avait organisé un jardin zoologique plus spacieux. « À N’sele, il y a plus d’espace pour faire des cages où l’on peut avoir des animaux. On ne peut plus aujourd’hui mettre un lion dans un espace confiné ».
Cette démarche, a précisé Didier Mpambia, implique plusieurs ministères, dont celui de la Défense et celui de l’Environnement. Elle nécessite également une collaboration étroite avec les acteurs de la conservation, notamment le Corps pour la Protection des Parcs Nationaux (PPN).
Le Jardin Zoologique de Kinshasa, créé en 1938, est un site emblématique de la capitale congolaise, mais il souffre depuis des années d’un manque d’entretien et de financement. Les infrastructures délabrées et la réduction du nombre d’animaux ont terni son attractivité. En janvier 2022, le zoo attendait encore une rénovation annoncée de longue date.
La Gazette du Continent.