Lors d' une conférence-débat organisée par l'Ecole de hautes études politiques et juridiques ( EHEPJ) le vendredi 27 septembre 2024 à Kinshasa pour célébrer la Journée internationale de la démocratie qui intervient le 15 septembre de chaque année.
Dieudonné Nkishi, directeur excutif de l'EHEP a plaidé pour une réforme du concept démocratie dans notre pays tout en l'adaptant aux réalités et cultures congolaises.
" Nous avons organisé ce débat aujourd'hui, pour eclairer l'opinion surtout pendant cette période où la politique est assez engagée dans notre pays. Il est très important pour nous de pouvoir évaluer ce qu'est devenue la démocratie dans notre pays 34 ans après son instauration. Nous avons hérité de la démocratie après la dictature mobutienne, mais il y a de petites dictatures aujourd'hui dans la prises de parole et de position dans l'opposition tout comme dans le camp du pouvoir. Tout le monde veut imposer sa manière de penser aux autres. Nous sommes en démocratie, bien que cette démocratie est presque crispée. Il est important que nous puissions discuter longuement et de continuer à réfléchi sur ce concept de démocratie. Si nous ne faisons pas attention, il y aura de la démocrature. Ce qui n'a jamais été bonne pour le peuple", a expliqué Dieudonné Nkishi
En guise de solution, Dieudonné Nkishi prône une réforme qui partira de la démocratie idéale vers la démocratie réelle et concrète.
"Tout doit s'organiser dans le cadre scientifique vu que la démocratie est un concept scientifique dont il faut continuer à creuser pour offrir à la Nation congolaise un concept de démocratie qui soit conforme à nos réalités et cultures", a proposé Dieudonné Nkisi.
Par alleurs, Paul Nsapu Mukulu, président de la Commission nationale des droits de l' homme (CNDH) qui a également pris part à cette conférence comme paneliste, s'est exprimé en ces termes devant la presse en affirmant que "l'apport de la Commission nationale des droits de l'homme ( CNDH) dans cette conférence etait d'expliquer l'intersection qu'il y a entre la démocratie, la justice et les droits humains. Car la justice et les droits humains sont considérés comme des piliers de la démocratie ainsi que les piliers d'un système qui veut intégrer toutes les entités de base en jouant un rôle pour sauvegarder la souveraineté d'un État".
DK