Le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, Archevêque métropolitain de Kinshasa et président du Symposium de Conférences des Évêques d'Afrique et Madagascar (SCREAM), séjourne depuis le lundi dernier à Kigali, capitale du Rwanda, dans le cadre des travaux préparatoires en prélude de l'Assemblée plénière qui aura lieu l'année prochaine.
Une présence qui a suscité polémique dans la classe politique congolaise surtout certains dans le camp du pouvoir qui accusent tout le monde d'ennemi, sans pouvoir analyser le contexte de l'événement.
Pour taire la polémique sachant que depuis un temps, la tension monte à la moindre escarmouche entre le pouvoir et l'église catholique et surtout qu'à la veille de son voyage, le prélat catholique a levé le ton sur le projet de modification de la Constitution, où il a appelé la jeunesse à ne pas prêter oreilles aux marchands d'illusions. L'élite catholique de la République Démocratique du Congo précise que "le Cardinal Ambongo est président du SCEAM. Rien ne va lui empêcher de se rendre à Kigali pour y présider une réunion du comité permanent de cette haute structure de l'église catholique en Afrique. Les conflits politiques n'ont rien avoir avec cette activité où d'ailleurs les évêques présents à cette activité ont prié pour le retour de la paix entre ces deux pays'', peut-on lire dans un compte X.
Concélébrant la messe avec les archevêques et évêques du continent, membres du comité permanent du Symposium, le Cardinal Ambongo a prêché la fraternité.
''Si nous au niveau de l'église, nous pouvons nous fréquenter, nous pouvons fraterniser, nous nous posons la question, pourquoi au niveau politique ils ne peuvent pas faire la même chose ? C'est vraiment ça notre prière. Nous allons analyser la situation'', a-t-il affirmé dans sa prise de parole.
Sur ce point, le chef de l'église catholique en République Démocratique du Congo, rejoint dans ses idées le chef l'État Félix-Antoine Tshisekedi qui se serait prononcé également dans le même sens.
L'Eglise catholique est une et indivisible et ne peut en aucun cas se lever contre une église sœur.
Peut-être, la goutte d'eau qui a débordé le vase, c'est l'administration qu'a le Cardinal Fridolin Ambongo sur la capacité managériale du président rwandais à développer son pays, une autre interprétation mal placée de ceux qui sont réfractaires aux débats.
''Nos deux pays ne sont pas en conflit. Nous sommes des voisins selon la volonté de Dieu et j'ai toujours admiré votre président pour sa détermination à développer votre pays'', a précisé le Cardinal Ambongo, président du SCEAM.
Ici encore, l'archevêque de Kinshasa réitère les propos du président de la République à Goma, lors de la campagne électorale, où il avait précisé que le conflit était orchestré par un seul individu qui est Paul Kagame, président du Rwanda, (Kagame et son gouvernement). C'est l'homme politique qui cherche à maintenir cette situation alors que des millions de peuples congolais et rwandais sont chrétiens, appelés à vivre dans la fraternité du christ. Quant à l'esprit managérial, le Rwanda actuellement attire l'admiration des investisseurs dans plusieurs domaines. Kigali est classé parmi les trois premières capitales les plus propres de l'Afrique. Le conflit avec la RDC n'empêche pas ce pays à interdire la production des plastiques.
Depuis Baku en Corée du Sud, c'est le Rwanda qui mène les discutions pour le compte de l'Afrique dans la lutte contre la production des plastiques et prolifération des déchets. Quoi de plus normal à cet effet.
La Gazette du Continent.
