Maman Sese, l’icône devant l’éternel, 46 ans après sa mort

Maman Sese, l’icône devant l’éternel, 46 ans après sa mort

Maman Sese la première épouse du président Mobutu, devenue l’une des grandes icônes que le Zaïre, l’actuelle RDCongo ait connue, est décédée le 22 octobre 1977 en Suisse, à l’âge de 36 ans.

46 ans après sa mort, son image demeure intacte et son style reste une référence et difficilement remplaçable.

Qui était réellement Maman Sese Mobutu et de quoi est-elle morte ?

De son vrai nom Gbiatibwa Gogbe Yetene Marie-Antoinette. Gbia qui signifie Mokonzi en Gbandi, ti signifie y’a et Bwa sango (prêtre). Gbiatibwa littéralement Mokonzi ya ba sango.

Elle est née à Lisala le 28 mars 1941, fille de Gbiatene Gbiangulu Dominique et de Sengu Nyongbo Anne.

Marie-Antoine Gbiatibwa Gogbe Yetene était une Première dame exceptionnelle.

Surnommée « Mama Sese », elle était réputée pour sa discrétion, malgré de nombreuses apparitions publiques dues à l'activité de son mari, elle ne s’exprimait jamais publiquement et ne donnait pas d'entretien, sauf un, avec le journaliste José Landu Lusala Khasa, en Suisse ; après l’accident de ski de son fils Joseph Guy Konga Mobutu

Les Zaïrois l’appelaient affectueusement Mama Sese.

Le samedi 22 octobre 1977, Marie-Antoinette Mobutu passait l’arme à gauche.

Les Zaïrois étaient surpris d’apprendre sa mort en Suisse. Sa disparition fait partie des souvenirs pour lesquels les Congolais, jadis, les Zaïrois n’aurons jamais assez de larmes.

Elle était d’une beauté gracieuse, une âme généreuse, qui ne reniait jamais ses origines modestes.

On connaît peu de choses sur la première épouse du maréchal Mobutu. Elle n'avait aucun goût pour le feu des projecteurs, elle avait entretenu cette image, elle s'était vouée à son mari, l'a suivi dans toutes les tribulations, qu'elles lui plaisent ou non.

Dans l'ombre de son mari, elle influençait positivement son époux de président.

Bravant la fatigue et les dangers, Mama Mobutu n’hésitait pas à accompagner son mari dans les zones dangereuses, en 1964 par exemple, elle l’accompagnait à Kisangani, pendant la rébellion.

Le président Mobutu avait toujours élevé ses enfants dans le culte de leur mère. Elle lui a donné quatre garçons et cinq filles, elle a toujours voulu rester aux côtés de son mari, même dans les moments les plus graves et, parfois, même dramatiques.

Le président Mobutu a toujours eu pour elle les gestes et les paroles de l’affection. Les Zaïrois furent parfois les complices ravis de moments d’intimité publique, mais discrète du couple présidentiel.

Défendre les plus fragiles faisait partie de ses actions, elle était aimée par le peuple, elle était d’une simplicité légendaire, très discrète, proche de la population, elle aimait vraiment les Zaïrois.

Le président Mobutu l’avait épousé en 1955, ils ont eu au total 9 enfants.

À l’annonce de sa mort, un deuil national d’un mois était décrété pour honorer sa mémoire.

Les musiciens défileront à la télé et radio nationale pour afficher leurs larmes artificielles.... "OOh liwa éé, boni yo kanda boyé zuwa boyé na bana ya bato". C'est la chanson de Franco-Lwambo"....

La dépouille mortelle fut arrivée à Kinshasa le dimanche 23 octobre 1977, les Zaïrois, stupéfaits, voyaient pour la première fois à la télévision, des larmes viriles du président Mobutu.

La messe en son honneur eut lieu dans la cathédrale Sainte-Marie en présence d’invités étrangers et retransmise en direct à la radio et à la télé. Elle fut célébrée par l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Malula.

 

Jean-Claude Mombong

 

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