Géopolitique : Camerounais, c'est quoi le problème ?

Géopolitique : Camerounais, c'est quoi le problème ?

Quand il s’agit d’analyser, de critiquer, de fustiger et de blâmer un dirigeant et despote africain, là les journalistes et chroniqueurs politiques camerounais sont incomparables, intarissables et intraitables.

Des noms comme Charles Onana, Alain Foka, Franklin Nyamsi wa Kamerun, Banda Kani sont connus dans toute l’Afrique du Nord au Sud et de l’Est à l’ouest pour ce faire.


Charles Onana

Ils font des analyses assez pertinentes afin de réveiller et d’éveiller la jeunesse africaine à l’heure du numérique, dans le but avoué de contourner nos chaînes de télévision africaines toujours enclin à faire des salamalecs aux chefs d’État africains.

Leurs caisses de résonance pour maintenir les peuples africains dans l’ignorance et sous l’entonnoir. Heureusement, la technologie informatique vient de sauver les Africains. Rien n’est plus caché dans un monde devenu un grand village planétaire. Où les informations arrivent à temps réel et à la minute.

Tout à fait normal quand on connaît le niveau de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur au Cameroun, un pays regorgeant un taux élevé des intellectuels au m2. Résultante d’une bonne politique éducative laissée par le Premier président Camerounais Amadou Ahidjo, ’’le père de l’indépendance’’ camerounaise.

Aujourd'hui, je voudrais m’adresser à ces imminents analystes camerounais qui nous soûlent à la longueur des journées par leurs chroniques sur la géopolitique, la géostrategie et la géoéconomie.

Ils sont devenus en quelque-sorte des redresseurs de torts et moralisateurs de l’espace médiatique dans une Afrique à la croisée de chemin à l’heure de grands enjeux avec le retour de la Russie au concert de grandes puissances mondiales. La Russie a aujourd'hui droit au chapitre.

Quel est ce dirigeant africain, dictateur de surcroît qui n’a pas encore bénéficié d’un traitement de choc de la part de nos chroniqueurs camerounais ?

Tous, sauf peut-être ceux de l’Afrique australe.

Cela aurait pu être un travail à féliciter si au moins chez-eux au Cameroun, ils avaient pu éjecter déjà du pouvoir, le vieux lion grabataire de 90 ans, né à M’vomeka, et qui semble indéboulonnable, décidé de rester au pouvoir jusqu'à son dernier souffle en ayant au préalable le soin de préparer un de ses fils pour lui succéder ; une succession monarchique donc.

Un vieux président très fatigué, une voix enrayée qui semble gémir et très essoufflé quand il parle. Tout cela, les Camerounais ne font rien, préférant regarder ailleurs et critiquer avec véhémence ce qui se passe chez les autres. Alors que le mari de Chantal Biya, 90 ans passerait tout son temps à l’étranger 6 à 7 mois en Suisse sans être inquiété ? Où sont passés donc nos analystes patentés pour réveiller leurs compatriotes endormis ?


Paul et Chantal Biya

Paul Biya a compris les Camerounais, il suffirait que l’équipe nationale camerounaise’’les Lions Indomptables’’remporte une compétition majeure en Afrique, voire se qualifier pour la coupe du monde de football pour que les Camerounais prolongent son mandat à la tête du pays. Et ça dure depuis qu’il est au pouvoir à partir de 1982. D’après quelle constitution ?

Si le manque d’une bonne éducation et la destruction de l’enseignement ont rendu amorphes la jeunesse congolaise, qu’en est-il de la jeunesse camerounaise plus instruite et alerte ?

Chers chroniqueurs politiques camerounais, commencez par nettoyer devant votre écurie, car le travail ne manque pas avant de parler de l’insalubrité chez les autres. On vous aime bien ! Roulez-vous sur l’or ?

En tout cas les Camerounais sont à blâmer tous.


Dary-Abega

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